Sagot :
Réponse:
j'espère que ça peut répondre à ta question
Explications:
C’est en 1625 que les Français et les Anglais prennent possession de la petite île de Saint-Christophe, à l’est des Grandes Antilles, un siècle et demi après la découverte de l’Amérique. Jusqu’alors, le petit arc caraïbe n’avait pas fait l’objet d’installations durables. C’est à partir de Saint-Christophe que va progresser l’établissement colonial nord-européen, avec la prise de possession de la Guadeloupe et de la Martinique en 1635, puis de l’ensemble des Petites Antilles entre 1639 et 1660, réservant cependant les zones neutres de Saint-Vincent et de la Dominique qui seront le refuge de la population amérindienne, décimée ou repoussée dans le même temps.
2La fondation de la société créole s’opère en moins de quarante ans. Le premier peuplement européen s’appuie sur l’engagement pour trente-six mois, d’abord par la compagnie des îles d’Amérique fondée par Richelieu puis par des particuliers nantis. Nourris et logés, les engagés sont confrontés au premier défi de subsistance, de construction et de mise en culture, dans un milieu méconnu auquel il est indispensable de « s’habituer ». Ils font souvent face à la famine – la mortalité est forte – et cherchent à s’établir en propre, à leur tour, sur une concession, en un mot, à devenir « habitants ». La culture du tabac (pétun) et les indigoteries se développent avant le sucre. Parallèlement, la traite sur les côtes africaines apporte une main d’œuvre esclave de plus en plus nombreuse, dévolue à l’expansion agricole et à la population coloniale, plus largement.
3En ce demi-siècle d’installation, une douzaine de témoins composent l’ensemble des relations françaises. Manuscrits ou imprimés, précédant l’arrivée du père Labat dans les îles françaises en 1693, ces récits de première main sont l’œuvre de missionnaires, de voyageurs ou de colons, fondés sur des observations directes de 1627 à 1658, de quelques mois à plusieurs années, publiées entre 1640 et 1674. Pour la plupart, ces sources sont des chroniques historiques, accompagnées d’un traité de géographie physique et augmentées d’une description de la population indigène. Elles embrassent la région des Petites Antilles ou portent sur une île en particulier.