Sagot :
Bonsoir
Mes chers parents.
Nous passons la plus grande partie de notre temps cachés dans les tranchées pour nous mettre à l'abri et nous surveillons les Allemands qui sont parfois très proches, nous vivons au milieu des cadavres de soldats et d'animaux nous chassons les rats qui courent dans la boue et subissons le gel, les pluies ou la canicule….
Puis se sont les bombardements qui durent des jours et des nuits sans interruption, des millions d'obus labourent le sol, il n'y a plus d'animaux, plus d'arbres ni de mauvaises herbes, certains hommes perdent la raison, les attaques ennemies se terminent dans des corps à corps à la baïonnette ou à coups de pelles…
Ensuite viennent les assauts, au coup de sifflet il faut sortir des tranchées, courir entre les barbelés et tenter d'atteindre les lignes ennemies où l’on est accueilli avec les mitrailleuses qui tirent 10 balles par seconde et fauchent les hommes au milieu des explosions d'obus.
Parfois, un avion vient mitrailler les tranchées ou lâcher une bombe. Il faut encore subir les attaques aux gaz asphyxiants durant lesquelles les hommes meurent dans d'horribles souffrances, supporter le masque à gaz qui étouffe à demi, voir nos compagnons mourir les uns après les autres….
Je me demande si c'est enfer finira un jour.
J'aspire à vous revoir.
Votre fils.