Sagot :
Génocide arménien
s d'Arméniens en 1915, près d'Ankara. Photo prise par l'Église apostolique arménienne et transmise à l'ambassadeur américain Henry Morgenthau Senior[Note 1].Date1915-1923LieuEmpire ottoman (Turquie, Arménie et Syrie actuelles)VictimesArméniens de l'Empire ottomanTypeDéportations, famines, massacres, marches de la mortMorts1,2 à 1,5 million
(article détaillé)Survivantsenviron 500 000AuteursEmpire ottomanOrdonné parJeunes-TurcsParticipantsArmée ottomane, Organisation spéciale, groupes armés kurdesmodifier 
Le génocide arménien, ou plus précisément le génocide des Arméniens (en arménien : Հայոց ցեղասպանություն, Hayots tseghaspanoutyoun ; en turc : Ermeni Soykırımı), est un génocide perpétré d'avril 1915 à juillet 1916, voire 1923[Note 2], au cours duquel les deux tiers des Arméniens qui vivent alors sur le territoire actuel de la Turquie périssent du fait de déportations, famines et massacres de grande ampleur. Il est planifié et exécuté par le parti au pouvoir à l'époque, le Comité Union et Progrès (CUP), plus connu sous le nom de « Jeunes-Turcs », composé en particulier du triumvirat d'officiers Talaat Pacha, Enver Pacha et Djemal Pacha, qui dirige l'Empire ottoman alors engagé dans la Première Guerre mondiale aux côtés des Empires centraux. Il coûte la vie à environ un million deux cent mille Arméniens d'Anatolie et d'Arménie occidentale[Note 3].
Les déportations et massacres sont préparés et organisés depuis Constantinople, alors capitale de l'Empire, et mis en œuvre à l'échelle locale par les responsables des divers districts et provinces. Chaque responsable local est chargé de rassembler ses administrés arméniens, puis les soldats et gendarmes ottomans escortent les convois jusqu'au désert dans des « marches de la mort » et procèdent eux-mêmes aux assassinats ou laissent libre cours à la violence de groupes de bandits armés majoritairement kurdes. De nombreux criminels, regroupés dans ce qui sera connu comme l'« Organisation spéciale », ont été libérés par les autorités à cette fin.
Sa reconnaissance politique à travers le monde fait encore l'objet de débats et de controverses, à cause de la négation de ce génocide, notamment en Turquie. En avril 2017, le génocide est reconnu par les parlements de vingt-neuf pays.
Les Arméniens dans l'Empire ottoman au début du xxe siècle