Sagot :
Réponse :
Le pacte autobiographique est comme un engagement de l'auteur à se présenter en toute vérité, sans tromperie ni artifices. Il doit se dire tel qu'il est avec ses qualités et ses défauts, avec ses réussites et ses échecs. Beaucoup s'y sont essayé : Montaigne, Rousseau, Sartre, Sarraute et tant d'autres,. Le projet est louable mais il présente néanmoins des écueils.
En effet, la mémoire est oublieuse et , consciemment ou inconsciemment, l'auteur peut oublier, du moins passer sous silence des faits, des événements qu'il ne mettra pas dans son autobiographie. D'autre part, la tentation est grande de vouloir se justifier , d'anticiper d'éventuelles critiques et de se présenter à son avantage. Enfin, puisque se raconter, c'est aussi chercher son identité, il arrive que l'auteur réorganise ses souvenirs pour leur donner une cohérence, un parcours, un projet.
On le voit, l'autobiographie, même si ses intentions sont louables, risque d'être une vie reconstruite.