Sagot :
Réponse :
Mon cher grand père,
Je viens d'arriver sur la ligne de front à V. Le trajet m'a paru long et ma fois, on ne savait pas vraiment ce qui nous attendait. Ce que je découvre depuis plusieurs jours est assez pénible. Dans les tranchées, tellement boueuses dès qu'il plu, il y les rats, la promiscuité et le bruit. Nous sommes en alerte permanente avec un barda très lourd. Autour de nous, des barbelés, des trous d'obus et je redoute par dessus tout quand j'entends : "A l'assaut ! ". Je dors peu, de toute façon, c'est impossible de s'allonger. On reste accroupis. Deux choses nous donnent du courage : le courrier et la camaraderie.
Tu sais grand père que je pense souvent à toi, et dans les quelques moments de répit, je sculpte un bout de bois avec mon canif, comme tu me l'as appris.
Je t'embrasse avec tendresse.