Bonjour
Trois raisons de lire ce livre
:
- Joli roman plein d'humanité
- Thème d'actualité
- Nous fait voir le monde autrement par sa tragédie sans larmoiement.
Ce que j'ai aimé : la force de deux personnes diamétralement opposées qui s'allient pour réussir l'impossible.
Les deux personnages sont en miroir. L’idée de départ du livre est d’assister au croisement de deux trajectoires opposées géographiquement, l’une part du Sud pour remonter vers l’Europe alors que l’autre quitte l’Europe pour le Sud. Soleiman et Boubakar, sans aucune ressource, unissent leur force et partagent leur route vers le Maroc.
Une fois franchis les obstacles pour y parvenir, sous la pression énorme du Maroc qui n'apprécie pas ces vagabonds et plusieurs jours d'attente, les immigrés tentent un passage en force de la barrière par le biais d'échelles de fortune. Boubakar et Soleiman s'entraident tout le long et réussissent le passage de la dernière frontière (contrairement à leur promesse mutuelle) parmi d'autres rares personnes.
Ce que je n'ai pas aimé car sûrement trop altruiste : c'est le thème de l'immigration. En effet, celui-ci est envisagé sous l’angle de la tragédie, trajectoire que l’on retrouve dans la plupart des romans de Laurent Gaudé d'ailleurs. En effet, l’immigration est traitée dans ce roman sous la forme d’une double tragédie. Il s’agit tout d’abord d’une tragédie humaine car bon nombre de clandestins ne parviendront pas au terme de leur voyage. Il s’agit aussi d’une tragédie identitaire car en quittant leur pays, c’est un peu de leur essence dont ils se dépouillent.
