( 8 ). Comparez ces deux récits de la petite enfance.
Quelle est la nature de la souffrance ressentie par
l'enfant dans chaque cas ?

b. Quelles différences pouvez-vous remarquer
entre
ces deux textes, dans le ton, le niveau de langue et
la conduite du récit ?

c. Lequel vous parait le plus proche de la vérité auto-
biographique ? Pourquoi ?

1)Rousseau raconte ici comment sa mère est morte,
quelques jours après lui avoir donné naissance.
Je n'ai pas su comment mon père supporta cette
perte, mais je sais qu'il ne s'en consola jamais. Il
croyait la revoir en moi, sans pouvoir oublier que
je la lui avais ötée ; jamais il ne m'embrassa que je
5 ne sentisse à ses soupirs, ses convulsives étreintes,
qu'un regret amer se mêlait à ses caresses : elles
n'en étaient que plus tendres. Quand il me disait :
« Jean-Jacques, parlons de ta mère, je lui disais:
«Hé bien ! mon père, nous allons donc pleurer », et
10 ce mot seul lui tirait déjàdes larmes « Ah ! disait-il
en gémissant, rends-la-moi, console-moi d'elle, rem-
plis le vide qu'elle a laissé dans mon âme. T'aime-
rais-je ainsi si tu n'étais que mon fils ?


2] Pour l'occasion solennelle d'une distribution des
prix à l'école, la mère du petit Jacques Vingtras a
soigné sa tenue vestimentaire...
Joignez à cela qu'on m'avait affublé d'un cha-
peau haut de forme que j'avais brossé à rebrousse-
poil et qui se dressait comme une menace sur ma
tête.
$ Des gens croyaient que c'étaient mes cheveux
et se demandaient quelle fureur les avait fait se
hérisser ainsi. « Il a vu le diable », murmuraient
les béates en se signant...
J'avais un pantalon blanc. Ma mère s'était sai-
10 gnée aux quatre veines.
Un pantalon blanc à sous-pieds !
Des sous-pieds qui avaient l'air d'instruments
pour un pled-bot et qui tendaient la culotte à la
faire craquer.
15 Il avait plu, et, comme on était venu vite, j'avais
des plaques de boue dans les mollets, et mon pan-
talon blanc trempé par endroits, collé sur mes
cuisses.
MOM TILS», dit ma mère d'une voix triom-
10 phante en arrivant à la porte d'entrée et en me
poussant devant elle.
Celui qui recevait les cartes faillit tomber de
son haut et me chercha sous mon chapeau, inter-
rogea-ma redingote, leva les mains au ciel.


Bonjour pouvez vous m’aidez s’il vous plaît?


Sagot :

Réponse :

a) La souffrance ressentie  dans le premier texte : la mort de la mère dont peut-être le père le rend responsable inconsciemment.

Dans le second texte : la honte et le ridicule d'être affublé d'une tenue vestimentaire improbable.

b) La souffrance est réelle mais elle est néanmoins bien différente.

Il y a dans le premier texte, une souffrance partagée entre l'adulte et l'(enfant et un grand respect et une tendresse pour la père. Il y a de l'amour et tout un champ lexical de la souffrance et de l'affection.

Dans le second texte, il y a de l'ironie et aussi un ton voilé de reproche pour la mère qui a préparé la tenue vestimentaire. On ne sait pas s'il faut rire ou pleurer tant la scène est grotesque.

Explications :

Bonjour,

Réponse :

a) Rousseau souffre de l'absence de sa mère décédée mais également de la culpabilité que lui fait porter son père.

Texte 2 : Jacques a honte de la tenue vestimentaire dont sa mère l'a affublé.

b)Une énorme différence entre la souffrance de Rousseau et celle de Jacques. Rousseau ne peut plus avoir l'attention et l'affection de sa mère et de plus son père ne lui en apporte pas, on y ressent une grande souffrance.

A l'inverse le jeune Jacques à sa mère, elle semble dominatrice ,on voit bien l'inadéquation vestimentaire et il en souffre, le texte est plutôt comique.

c. Le plus proche de la vérité autobiographique est celui de Rousseau.