S
a. Dans l'extrait suivant, qui raconte ? Quel est
l'intérêt produit par ce point de vue ?
b. Quelle allusion aux grandes découvertes
retrouve-
t-on dans ce passage ? Quelle interprétation du texte
pouvez-vous alors proposer ?
En guerre contre les Dipsodes, Pantagruel et ses
compagnons affrontent une averse. Pantagruel
abrite alors son armée en tirant sa langue, sur
laquelle le narrateur monte. Il y découvre tout un
paysage: des champs, des rochers, et enfin une ville.
Puis entrai dans la ville, laquelle je trouvai belle,
bien forte, et en bel air, mais à l'entrée les portiers
me demandèrent mon bulletin?, de quoi je fus fort
ébahi, et leur demandai:
« Messieurs, y a-t-il ici danger de peste?
- Ô seigneur, dirent-ils, l'on se meurt ici auprès
tant que le chariot court par les rues?.
- Vrai Dieu, dis-je, et où ? »
À quoi me dirent que c'était en Larynx et Pha-
20 rynx, qui sont deux grosses villes telles que Rouen
et Nantes riches et bien marchandes. Et la cause de
la peste a été pour une puante et infecte exhalai-
son qui est sortie des abîmes depuis naguère, dont
ils sont morts plus de vingt et deux cent soixante
mille et seize personnes depuis huit jours.
Lors je pensai et calculai, et trouvai que c'était
une puante haleine qui était venue de l'estomac
de Pantagruel alors qu'il mangea tant d'aillade,
comme nous avons dit dessus.
De là partant passai entre les rochers qui étaient
ses dents, et fis tant que je montai sur une, et là trou-
vai les plus beaux lieux du monde, beaux grands
jeux de paume, belles galeries, belles prairies, force
vignes, et une infinité de cassines à la mode ita-
lique par les champs pleins de délices: et là demeu-
rai bien quatre mois et ne fis oncques telle chère
que pour lors.
Bonjour pouvez vous m’aidez s’il vous plaît?