* 6a. En quoi le texte suivant présente-t-il bien les
caractéristiques d'un
essai?
b. Dans quelle mesure illustre-t-il blen son titre?
c. Quelle image l'auteur donne-t-il de lui-même ?
d. À quoi notre inconstance est-elle due, d'après Mon-
taigne ?
Cette variation et cette contradiction que l'on
peut voir en nous, si changeantes, ont conduit cer-
tains à imaginer que nous avons deux âmes, et
d'autres, deux forces, qui nous accompagnent et
s nous font mouvoir, chacune à sa façon, l'une vers
le bien, l'autre vers le mal. Car ils pensent qu'une
diversité si soudaine peut difficilement être asso-
ciée à un sujet simple.
Ce n'est pas seulement le vent des événements
10 qui m'agite selon sa direction : je m'agite et me
trouble moi-même aussi du fait de l'instabilité de
ma situation, et celui qui s'observe ne se trouve
guère deux fois dans le même état. Je donne à mon
âme tantôt un visage, tantôt un autre, selon que je
1s la tourne d'un côté ou de l'autre. Si je parle de moi
de diverses façons, c'est que je me regarde diver-
sement. Toutes les contradictions s'y retrouvent,
d'une façon ou d'une autre: timide et insolent;
chaste et luxurieux; bavard et taciturne; actif et
20 languissant; intelligent et obtus; morose et enjoué;
menteur et honnête ; savant et ignorant; prodigue
et avare...
Michel de Montaigne, « De l'inconstance de nos actions.
Essais, 1595, (posth.).
traduction en français moderne de G. de Pernon.

7)a. En quoi le texte suivant remplit-il bien son rôle
de préface?
b. Comment La Fontaine justifie-t-il ici ses choix
d'écriture?
On ne trouvera pas ici l'élégance ni l'extrême
brèveté? qui rendent Phèdre recommandable:ce
sont qualités au-dessus de ma portée. Comme il
m'était impossible de l'imiter en cela, j'ai cru qu'il
s fallait en récompense égayer l'ouvrage plus qu'il
n'a fait. [...] c'est ce que j'ai fait avec d'autant plus
de hardiesse, que Quintilien dit qu'on ne sau-
rait trop égayer les narrations. Il ne s'agit pas ici
d'en apporter une raison : c'est assez que Quinti-
10 lien l'ait dit. J'ai pourtant considéré que ces fables étant sues de tout le monde, je ne ferais rien si je ne les rendais nouvelles par quelques traits qui en relevassent le goût

Pouvez vous m’aidez s’il vous plaît?