Sagot :
Réponse :
Le XIX° siècle pensait que le progrès ferait le bonheur de l'humanité. On l'a longtemps cru et c'est vrai que des avancées importantes ont bouleversé les connaissances, la vie quotidienne et professionnelle. Pourtant, on peut se demander, comme Esope l'affirmait pour la langue, si le progrès scientifique n'est pas la meilleure et la pire des choses. Examinons successivement le domaine médical, le domaine professionnel et le domaine de la vie quotidienne.
Dans le domaine médical, chacun se félicite de la vaccination, des traitements sophistiqués qui guérissent, des prothèses qui permettent de vivre mieux. Le dépistage a progressé, les traitements sont personnalisés pourtant des intérêts financiers favorisent la recherche de traitements coûteux, des opérations sans risque mais rentables. On sait aussi que des guerres bactériologiques sont toujours possibles ce qui ne rassure pas.
Au travail, les progrès sont évidents, les tâches pénibles sont allégées, la machine aide l'homme, permet une plus grande production. Les usines sont plus sûres, il y a des lois pour la sécurité, les conditions sanitaires ont bien progressé. Pourtant on constate que la robotisation va libérer des emplois et accélérer le chômage. Pour produire plus et à moindre coût, les usines se délocalisent, vont où la main d'oeuvre et moins chère mais exploitée.
Dans la vie quotidienne, nous nous déplaçons mieux, plus vite mais ce n'est pas sans effet sur l'environnement. On parle de pollution en ville mais aussi dans l'agriculture. A la maison, nous disposons d'objets connectés qui facilitent la vie mais on oublie que nous sommes surveillés avec notre consommation électrique, dans la ville, avec notre carte bancaire sans parler des réseaux sociaux.
Oui, le progrès est bien la meilleure et la pire des choses et il exigerait éthique et discernement.
Explications :