Sagot :
Réponse :
Bonjour,
Explications :
Dans les années 1789, le budget royal souffre, notamment en raison des très lourdes dépenses militaires liées à la guerre d'indépendance américaine. Le déficit devient considérable : en 1788, pour 629 millions de livres de dépenses, la monarchie ne bénéficie que de 503 millions de livres de recettes. Le déficit budgétaire (126 millions, soit 20 % !) est considérable. Jusque-là, le déficit est financé par l'emprunt, mais, en 1788, le service de la dette (remboursement des intérêts d'emprunt) représente déjà plus de la moitié des dépenses ! La situation n'est plus tenable : il va falloir faire payer des impôts à ceux qui n'en paient pas, le clergé et la noblesse… à supposer qu'ils l'acceptent.
• Or, les ordres privilégiés refusent cette réforme fiscale qui touche de trop près à leurs intérêts. La monarchie est alors au bord de la faillite. Louis XVI doit se résoudre à forcer le consentement de la noblesse et du clergé, au moyen d'une assemblée rarement réunie (la dernière date de 1614) : les états généraux. Les états généraux sont une assemblée exceptionnelle des trois ordres, réunie lors des grandes crises que traverse le royaume (guerre, faillite, succession). Le roi espère y faire adopter une réforme fiscale qui assurera à la monarchie les nouvelles recettes dont elle a besoin. Les états généraux sont donc convoqués pour le 5 mai 1789. D'ici là, tous les sujets du roi doivent faire remonter à Paris leurs revendications, à travers des documents spécifiques, les cahiers de doléances, dont la rédaction occupe le royaume toute la première moitié de l'année 1789.
• La population est cependant préoccupée par la crise économique qui frappe durement le royaume entre 1788 et 1789 : divers phénomènes météorologiques ont provoqué de mauvaises récoltes. Les céréales manquent, et leur prix s'envole dans les villes, acculant le peuple à la disette. Le pouvoir d'achat s'effondre, entraînant une crise de l'artisanat, dont les produits ne se vendent plus, et donc une hausse du chômage. À la veille de la réunion des états généraux, la situation du royaume de France est dramatique.