Sagot :
Réponse :
Antigone est une héroïne qui fascine encore aujourd'hui.; Elle est capable d'aller jusqu'au bout de ses convictions : pour elle Polynice doit avoir une sépulture digne. Qu'importe l'interdiction de Créon, elle bravera la loi au péril de sa vie et elle assume ce choix.
I. Avoir des convictions est une preuve de caractère, d'indépendance d'esprit. C'est être capable de peser le pour le contre, de refuser d'être influencé ou de voir sa conduite dictée par autrui. Facile à dire dans les situation ordinaires de la vie. On peut dire non à certaines injonctions, on peut refuser d'être entraîné dans telle ou telle situation. On peut refuser de se conformer au comportement ou aux idées de la majorité si on pense le contraire.
2. Dans les situations extraordinaires comme celle d'Antigone, c'est autre chose et la réponse n'est pas si simple. Tout le monde n'a pas l'étoffe d'une héroïne de tragédie, prête à se sacrifier. On a vu pourtant, pendant l'Occupation, des héros de la Résistance refuser de trahir, supporter la torture pour ne pas dénoncer les camarades. On reconnaît alors une force peu commune.
3. Heureusement on peut souvent défendre ses idées sans mettre sa vie en jeu. On peut militer, on peut manifester, on peut contester, on peut influencer des décisions publiques. Mobiliser l'opinion est parfois un levier qui fait avancer des dossiers. Pas besoin pour cela de violence mais d'imagination, de conviction, de mobilisation et de persuasion. Convaincre et persuader restent des moteurs pour défendre ses idées.
L'exemple d'Antigone demeure : elle est jeune, elle est femme, elle est sujet d'un roi et pourtant elle fait face. Ce n'est pas un hasard si Anouilh a fait jouer sa pièce en février 1944 sous l'occupation. Il y avait alors deux niveaux de lecture qui n'échappaient pas aux spectateurs.
Explications :