Sagot :
Réponse :
L'enseignement à distance a été rendu nécessaire pour combler un déficit d'enseignement pendant le confinement. Certains y voient déjà une solution durable, une expérience à élargir, à faire durer. En ce qui me concerne, je reste sceptique. Pour les élèves d'abord : bien sûr tous ne sont équipés,n 'ont pas un ordinateur personnel ou un espace calme à la maison. mais au-delà : cette relation virtuelle ne permet pas à l'élève de poser ses questions, de demander des explications car il est impensable d'imaginer que tous les élèves comprennent vite, ensemble et qu'il suffit de déverser un savoir pour qu'immédiatement l'application, la compréhension, la restitution soient automatiques. Que fait l'élève, pourtant sérieux, lorsqu'il se trouve seul devant une consigne qui n'a pas été reformulée et qu'il ne comprend pas. L'interactivité est indispensable en pédagogie. Et donner des devoirs pour montrer aux parents qu'on fait travailler les élèves et parfois une utopie. La classe a cela de magique, qu'elle brasse les publics, stimule, encourage, permet de voir qui comprend, qui ne comprend pas.
Pour les professeurs aussi, je suis sceptique : déverser n'est pas enseigner. Il faut une interaction, un retour, des signes de compréhension ou d 'incompréhension. IL faut de la participation, de l'émulation. Un enseignant à distance ne saurait se satisfaire de son cours magistral et beaucoup se sont épuisés pendant la période de confinement pour motiver et faire travailler leurs élèves. Et quoiqu'on en dise, ils ont perdu une bonne partie de leur public.
Explications :