Sagot :
Réponse :
Explications :
Antigone ( seule)
Ô mon frère, toi que l'inique Créon a voulu traiter comme une charogne livrée aux corbeaux, je viens vers toi à genoux.
( elle prend de la poussière dans ses mains et en recouvre le corps de son frère.)
Polynice, toi qui gis désormais mort, tué par notre frère, le sang de notre mère, tu as le droit aux même respect qu' Etéocle. Si Oedipe a péché, pourquoi son péché retomberait-il sur toi seul?
( elle prend une autre poignée de la poussière et se la verse sur la tête comme du sable)
Nous sommes tous poussière, poussière d'étoile, et ce qui nous rapproche à la fois de Zeus et du ver de terre qui te mangera, c'est que nous faisons partie de l'univers.
( Elle sanglote)
Créon, oncle indigne, imposteur, tu es prêt à tout sacrifier pour la pire des choses, le Pouvoir. mais il suffira d'un petit virus de rien du tout pour t'allonger à ton tour dans la terre, et personne n'ira pleurer sur ton cadavre, ni pleurer ta mort. Tu es comme le diable, tu divises pour mieux régner ! Maudit sois-tu, oncle pervers, maudit !! Que la malédiction de mille serpents s'abatte sur toi, et que leur engeance te poursuive jusque dans les entrailles de la terre.
( Elle serre les poings)
Mais voilà que j'entends dans le lointain le pas des gardes, qui viennent accomplir l'oeuvre de mort, et faire respecter le semblant de loi du Maudit. Que les générations futures conspuent ton nom, Créon, et qu'il soit tellement honni que toute comparaison avec lui devienne une flétrissure indélébile.
Les gardes s'approchent et l'emmènent sans ménagement.