Sagot :
Réponse :
Impossible de rebrousser chemin. Il fallait traverser l'orage. Fabien demanda au radio : "La communication est brouillée ou audible ?" Le radio cria : "terminé ! Plus de liaison !". Fabien s'en doutait et allait falloir piloter sans visibilité, sans contact. La masse nuageuse devenait opaque, inquiétante des éclairs zébraient le ciel tout gris. L'avion avait des soubresauts imprévisibles. On aurait dit un jouet qui perdait sa direction. Fabien savait d'expérience, qu'il fallait traverser mais traverser vite. Sans se retourner, il hurla : "on s'accroche: je mets pleins gaz !" Il n'avait même plus peur, le devoir imposait une maîtrise des gestes, le courrier devait passer coûte que coûte. Un instant il pensa aux copains de l'aéropostale, chacun d'eux savait le danger, l'acceptait et chacun savait qu'il puisait son courage dans l'exemple des autres. L'avion était de plus en plus secoué. Cela dura de très très longues minutes et tout à coup, comme une éclaircie.
Explications :