Sagot :

Anaphore de « dans la nuit » + le titre avec le terme « espaces » : la nuit est conçue plus comme un lieu que comme un moment.
Lexique de la nuit et du rêve : « nuit », « sommeil », « rêves » (plusieurs occurrences), « yeux clos »
Anaphore du présentatif « il y a » + énumération (v.1 à 12) : description de ce qui peuple la nuit du poète, comme si celle-ci était plus un espace qu’un moment.
Univers merveilleux, univers de la fiction, univers du fantastique : « les forêts » et les « créatures de légende », « merveilles du monde » v.1 et 43 = référence aux contes ; il y a le pas du promeneur et celui de l’assassin et celui du sergent de ville » v.6-7 = référence à un récit policier : « d’étranges figures » v.19 ; « lumière blafarde » et « essieux qui grincent » v.27-28 = fantastique
Univers magique, lieu des illusions : C.L « mirage », « charme », « métamorphoses », « illusion »
Les deux références aux yeux fermés (« mes yeux clos » v.33 et « quand je ferme les yeux » v.20) provoquent le jaillissement d’images heureuses : les « floraisons » et le visage de la femme aimée → paradoxe qui rend la nuit toute-puissante.
La nuit rend aussi possible la réunion des contraires : antithèses « la grandeur et le tragique » v.2, « l’assassin » et « le sergent » v.6-7, le « crépuscule » et l’« aube » v.11-12 ; paradoxe : « quand je ferme les yeux, des floraison phosphorescentes apparaissent » v.20 ; propositions inverse : « toi [… ] que je ne connais pas, que je connais au contraire ».
deux termes concrets (« appartenir » et « posséder ») en lien avec deux termes de l’imagination (« volonté », « illusion ») dans « Toi qui m'appartient de par ma volonté de te posséder en illusion » = le seul fait de rêver rend réel un désir = nuit comme lieu de tous les possibles