Sagot :
Bonjour
Après avoir été stigmatisée durant les années 1980-1990 sous les seuls aspects de l’afro-pessimisme et de ses clichés réducteurs (sida, guerres ethniques et civiles, famine, pauvreté, paludisme, sécheresse, avancée du désert, sous-développement, corruption des élites, etc.), l’Afrique subsaharienne fait désormais l’objet d’un vif regain d’intérêt sur le plan international, notamment de la part des investisseurs étrangers et des grandes puissances qui cherchent à y développer de nouvelles formes de partenariat. […]
Les grands pays émergents (Chine, Brésil, Inde, etc.) ont joué un rôle majeur dans le changement d’image du sous-continent, en identifiant sans doute plus rapidement que les autres les potentialités nouvelles de l’Afrique subsaharienne. D’abord en s’intéressant de près aux matières premières (énergétiques, agricoles et minérales) dont le sous-continent regorge et qui n’ont jamais été aussi stratégiques depuis la reprise à la hausse des cours mondiaux ; mais aussi aux terres arables encore disponibles, sous la forme du land grabbing, soit la location à long terme ou la vente d’immenses territoires dans le but de sécuriser leurs approvisionnements, ce qui n’est pas sans poser des inquiétudes nouvelles pour les populations locales qui y voient une forme de spoliation de leurs terres. Ensuite en misant sur l’essor des marchés de consommation africains, pour lesquels les produits (essentiellement asiatiques) se révèlent plus compétitifs que ceux des pays industrialisés, surtout dans le bas et moyen de gamme.
Les grands pays industrialisés ont désormais bien compris qu’il était de leur intérêt de repenser leurs relations avec l’Afrique subsaharienne. L’UE notamment n’hésite d’ailleurs plus à parler d’un potentiel de relations encore largement inexploité, l’Afrique subsaharienne ne représentant que 8 % de ses échanges commerciaux
Bonne journée.