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Sagot :

1. Créon emploie des métaphores qui assimilent la vie heureuse

à des éléments très concrets : « La vie c’est un livre qu’on aime,

c’est un enfant qui joue à vos pieds, un outil qu’on tient dans sa

main, un banc pour se reposer le soir devant la maison » (l. 10 à

12). On notera également une énumération dans le passage et le

présentatif « c’est… qui ».

2. a) Le bonheur se définit comme des petits plaisirs simples et

paisibles. b) Cela donne l’image d’un homme prosaïque, très éloigné

de la représentation d’un roi puissant, voire tyrannique. C’est

un homme qui se contente de tranquillité, de plaisirs simples du

quotidien.

3. Créon parle trop et donne une vision limitée de la vie (emploi de

la négation restrictive aux lignes 13-14 : « La vie, ce n’est peut-être

tout de même que le bonheur ») ce que l’intransigeante, l’exigeante,

la révoltée Antigone ne peut entendre et comprendre.

4. La conception du bonheur par Antigone est très différente. Elle

utilise la métaphore filée du « lambeau arraché » (l. 19) pour

dévaloriser cette vision étriquée du bonheur.

5. a) Elle dresse le portrait d’un homme qui manque d’envergure,

de hauteur : « avec vos rides, avec votre sagesse, avec votre

ventre » (l. 35-36) : la sagesse est dévalorisée, prise entre les

deux expressions « rides » et « ventre », et il ne s’agit pas d’une

sagesse à laquelle Antigone adhère.

Au contraire, elle-même représente le dépassement, l’attachement

absolu à des valeurs.

b) « On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu’il trouvent »

(l. 37-38). Cette image dégradante désignent des hommes qui se

contentent des petits riens de la vie, qui rabaissent du coup leur

dignité et leurs exigences au nom d’un bonheur tranquille.

6. Antigone est l’exigence. Si Hémon devenait monsieur Hémon,

c’est le temps et « l’usure » (l. 29) qui ternirait son amour, c’est

Hémon qui deviendrait un homme respectable mais non une personne

restant à l’unisson avec elle. L’expression « dire oui » est

associée à un Hémon vieillissant.

7. Elle attend d’Hémon une conduite qui refuse les compromis,

les habitudes qui s’installent avec le temps. Elle ne veut pas qu’il

renonce à des idéaux pour s’adapter à la réalité, elle ne veut pas

qu’il renonce à son amour absolu pour elle.

8. Antigone refuse d’avoir à dire oui. Elle est caractérisée par une

absence totale de compromis. Elle refuse de vieillir si c’est céder,

devenir raisonnable. Elle garde sa détermination et sa combativité :

« moi, je veux tout, tout de suite - [...] ou alors je refuse ! » ( l. 39)

9. Antigone apparait fragile au début de l’extrait : fatiguée, elle

renonce à sa résistance ; elle est prête à regagner sa chambre. Elle

répond par monosyllabes ou reprend en écho un mot de la réplique

de Créon.

Mais, au fil de l’extrait, elle affirme sa parole : dire c’est être, c’est

faire. Le rapport s’inverse dès la seconde moitié du texte, et c’est

Créon qui parle alors à peine.

10. Elle est reine par sa dignité, l’intégrité de sa conscience, la

manière de mener sa vie face à la réalité. Sa combativité l’élève

dans la lignée des héros de sa famille, comme OEdipe et sa quête

de la vérité. Comme lui, elle s’obstine, en posant les questions qui

dérangent.

11. Créon peut représenter la France de Pétain, qui au nom du

bon sens, de l’assurance de la vie, de la garantie d’un bonheur un

peu tranquille dans la tourmente, bafoue des idées, des principes

de vie.

Antigone représenterait alors les Résistants.

Bonjour

1. Créon emploie des métaphores qui assimilent la vie heureuse

à des éléments très concrets : « La vie c’est un livre qu’on aime,

c’est un enfant qui joue à vos pieds, un outil qu’on tient dans sa

main, un banc pour se reposer le soir devant la maison » (l. 10 à

12). On notera également une énumération dans le passage et le

présentatif « c’est… qui ».

2. a) Le bonheur se définit comme des petits plaisirs simples et

paisibles. b) Cela donne l’image d’un homme prosaïque, très éloigné

de la représentation d’un roi puissant, voire tyrannique. C’est

un homme qui se contente de tranquillité, de plaisirs simples du

quotidien.

3. Créon parle trop et donne une vision limitée de la vie (emploi de

la négation restrictive aux lignes 13-14 : « La vie, ce n’est peut-être

tout de même que le bonheur ») ce que l’intransigeante, l’exigeante,

la révoltée Antigone ne peut entendre et comprendre.

4. La conception du bonheur par Antigone est très différente. Elle

utilise la métaphore filée du « lambeau arraché » (l. 19) pour

dévaloriser cette vision étriquée du bonheur.

5. a) Elle dresse le portrait d’un homme qui manque d’envergure,

de hauteur : « avec vos rides, avec votre sagesse, avec votre

ventre » (l. 35-36) : la sagesse est dévalorisée, prise entre les

deux expressions « rides » et « ventre », et il ne s’agit pas d’une

sagesse à laquelle Antigone adhère.

Au contraire, elle-même représente le dépassement, l’attachement

absolu à des valeurs.

b) « On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu’il trouvent »

(l. 37-38). Cette image dégradante désignent des hommes qui se

contentent des petits riens de la vie, qui rabaissent du coup leur

dignité et leurs exigences au nom d’un bonheur tranquille.

6. Antigone est l’exigence. Si Hémon devenait monsieur Hémon,

c’est le temps et « l’usure » (l. 29) qui ternirait son amour, c’est

Hémon qui deviendrait un homme respectable mais non une personne

restant à l’unisson avec elle. L’expression « dire oui » est

associée à un Hémon vieillissant.

7. Elle attend d’Hémon une conduite qui refuse les compromis,

les habitudes qui s’installent avec le temps. Elle ne veut pas qu’il

renonce à des idéaux pour s’adapter à la réalité, elle ne veut pas

qu’il renonce à son amour absolu pour elle.

8. Antigone refuse d’avoir à dire oui. Elle est caractérisée par une

absence totale de compromis. Elle refuse de vieillir si c’est céder,

devenir raisonnable. Elle garde sa détermination et sa combativité :

« moi, je veux tout, tout de suite - [...] ou alors je refuse ! » ( l. 39)

9. Antigone apparait fragile au début de l’extrait : fatiguée, elle

renonce à sa résistance ; elle est prête à regagner sa chambre. Elle

répond par monosyllabes ou reprend en écho un mot de la réplique

de Créon.

Mais, au fil de l’extrait, elle affirme sa parole : dire c’est être, c’est

faire. Le rapport s’inverse dès la seconde moitié du texte, et c’est

Créon qui parle alors à peine.

10. Elle est reine par sa dignité, l’intégrité de sa conscience, la

manière de mener sa vie face à la réalité. Sa combativité l’élève

dans la lignée des héros de sa famille, comme OEdipe et sa quête

de la vérité. Comme lui, elle s’obstine, en posant les questions qui

dérangent.

11. Créon peut représenter la France de Pétain, qui au nom du

bon sens, de l’assurance de la vie, de la garantie d’un bonheur un

peu tranquille dans la tourmente, bafoue des idées, des principes

de vie.

Antigone représenterait alors les Résistants.

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