Sagot :
bjr
J’ai reçu, ma chère Laure, l’invitation que tu m’as adressée pour aller dîner à Saint-Mandé, dimanche neuf septembre.
Crois, je t’en supplie, à l’empressement de ton cousin à se rendre à des sommations si engageantes.
Dimanche on aura donc la joie de t’embrasser, toi et tes sœurs et tes parents ; et j’aurai, j’en suis sûr, du plaisir à voir la comédie et à assister au festin.
Il n’y a rien de nouveau en ces lieux, l’on joue encore les matins et les soirs au billard que j’aime, où ton père est sans cesse vainqueur et moi continuellement vaincu.
Ma tante à l’ordinaire a toujours les ciseaux et la laine aux doigts (?) ; tous ses fauteuils sont tapissés par elle-même