Sagot :
Réponse :
Nous avions eu peur, nous avions souffert, nous avions rêvé d'un monde meilleur. Et nous étions sur le sol d'un nouveau monde. La statue de la liberté était pour nous un symbole fort et magnifique. Sur le quai, une foule disparate, des bagages de toutes sortes et nous nous tenions ensemble comme nous pouvions. Nous étions partagés entre la satisfaction d'avoir traversé mais aussi la peur de l'inconnu. Pas de repères, pas de connaissances, pas le moindre mot de cette langue nouvelle. Nous écoutions des langues inconnues et tout à coup, nous avons reconnu notre langue. Quelques mots d'italien, c'était sûr, nous avons suivi les deux hommes discrètement. Ils allaient entrer dans un entrepôt. Nous les avons interpellés poliment et en italien. Ils se sont retournés, nous ont répondu et quand nous avons dit que nous arrivions de Naples, ils nous ont pris dans leurs bras. Le destin nous souriait enfin. Ils ont griffonné un plan et un nom pour que nous trouvions à nous loger et ils nous donnaient un rendez vous dans l'entrepôt pour le surlendemain. Nous aurions sans doute un travail dans le port , même provisoire, nous étions aux anges. Les bagages parurent moins lourds sur le trajet jusqu'à cette adresse providentielle. Une ruelle, un escalier métallique extérieur.,le quatrième étage. Un compatriote et enfin un local avec deux petites fenêtres mais des paillasses au sol. Nous étions à l'abri.
Explications :