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Demain, dès l’aube… Victor Hugo



A chaque anniversaire de la mort de sa fille Léopoldine (le 4 septembre 1843), Victor Hugo se rend sur sa tombe.

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.

J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.

Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,

Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,

Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,

Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,

Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,

Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe

Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

3 septembre 1847.

Victor Hugo, extrait du recueil «Les Contemplations» (1856)



Questions sur le texte littéraire.



1. A quel rendez-vous le poète se rend-t-il ? Prenez en compte le texte et le paratexte.

2. Le poète vous semble-t-il déterminé (vers 1 à 4) ? Appuyez-vous sur les temps des verbes de mouvement et la construction du vers 2.

3. Observez attentivement les vers 3 et 4. Comment traduisent-ils la cadence de la marche ? Appuyez-vous sur le mètre du vers et le rythme.

4. a) Quelles attitudes physiques, dans la deuxième strophe, témoignent de la tristesse du poète ?

b) Par quel procédé le mot « triste » est-il mis en valeur au vers 8 ? Quelle figure de style renforce le sentiment de tristesse ? Expliquez.

5. A votre avis, le poète est-il vraiment indifférent au paysage ? Justifiez.

6. Quelles plantes le poète offre-t-il à sa fille ? Que symbolisent-elles ?

7. Quelles émotions ressentez-vous à la lecture de ce poème ? Selon vous, la poésie peut-elle perpétuer le souvenir d’un être cher ?



Sagot :

Réponse :

Bonjour,

1. A quel rendez-vous le poète se rend-t-il ? Prenez en compte le texte et le paratexte.

Le poète se rend sur la tombe de sa fille, Léopoldine. "Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe".

2. Le poète vous semble-t-il déterminé (vers 1 à 4) ? Appuyez-vous sur les temps des verbes de mouvement et la construction du vers 2.

Oui il semble déterminé. "Je partirai", "j'irai", "je marcherai", "j'arriverai".

3. Observez attentivement les vers 3 et 4. Comment traduisent-ils la cadence de la marche ? Appuyez-vous sur le mètre du vers et le rythme.

J’i/rai /par/ la/ fo/rêt,// j’i/rai /par /la/ mon/ta/gne.

Je/ ne /puis/ de/meu/rer// loin /de/ toi /plus/ long/temps.

Il s'agit de deux alexandrins. Le vers 3 est régulier, et le vers 4 a un rythme plus rapide.

4. a) Quelles attitudes physiques, dans la deuxième strophe, témoignent de la tristesse du poète ?

Voir en gras ci-dessous.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,

Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,

Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,

Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

b) Par quel procédé le mot « triste » est-il mis en valeur au vers 8 ? Quelle figure de style renforce le sentiment de tristesse ? Expliquez.

Il est mis en début de phrase et isolé par une virgule.

5. A votre avis, le poète est-il vraiment indifférent au paysage ? Justifiez.

Le poète se met en retrait de la nature, "sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit", "descendant au loin". "Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,/ Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,".

6. Quelles plantes le poète offre-t-il à sa fille ? Que symbolisent-elles ?

Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur : le houx vert symbolise l'éternité, l'immortalité et la bruyère symbolise l'amour profond et fort.

7. Quelles émotions ressentez-vous à la lecture de ce poème ? Selon vous, la poésie peut-elle perpétuer le souvenir d’un être cher ?

On ressent la profonde tristesse pour la perte d'un être profondément aimé. Oui, la poésie fixe et aide à perpétuer cet amour. Par ces vers, le poème immortalise cet amour.

Explications :

Voir aussi https://nosdevoirs.fr/devoir/1172640. Bon courage !