Sagot :
Réponse :
Dans nos rares courriers aux familles, nous ne pouvons pas tout dire. Il y a la censure bien sûr mais il y a surtout l'horreur qu'on ne peut mettre en mots. Comment raconter le froid, l'eau et la boue des tranchées ? Comment parler des rats qui rongent nos maigres rations ? Et puis l'odeur épouvantable des cadavres, souvent ceux de camarades de combat. On ne peut pas dire non plus la peur qui serre le ventre quand on monte à l'assaut. Toutes ces horreurs nous entourent avec le bruit, les explosions. Je ne sais comment nous sortirons de cette abominable période mais ce que je sais, c'est que nous aurons laissé notre jeunesse au fond des tranchées.
Explications :