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Sagot :

Réponse :

chez les Grecs, la « technè » = art (savoir-faire, habileté). Elle s’oppose à l’ « épistèmè » (la science théorique)

chez les modernes, la technique est « technoscience » : c’est le savoir matérialisée, la science appliquée. Décloisonnement entre science et technique. Le savoir-faire renvoie à un stade dépassé de la technique : celui de l’artisanat et de l’outil.

Du coup, le mot « technique » renvoie aujourd’hui à un savoir-faire simple, l’habileté des mains

Alors que le mot « technologie » = opérations de fabrication complexes, intégrées au corps de la « technoscience » : électronique, techniques de l’information et de la communication, génie génétique et biotechnologies, etc.

De quelle technique parlons-nous ? « La » technique = terme générique, abstrait et trompeur

Il y a pour aller vite 3 âges de la technique = l’artisanat, l’industrie et l’ingénierie, les nouvelles technologies. Chacun pose des problèmes spécifiques dans sa relation avec la « nature humaine »

Chaque objet technique induit une différence d’appréhension, de prise en main, d’effet sur l’homme. Un parapluie, une voiture, et un téléphone portable ne produisent pas le même effet.

2) « naturel à » :

ce qui appartient à la nature d’un être, ce qui est relatif à la nature humaine, ici.

L’H est-il naturellement technicien ?

Peut-on définir l’être humain comme un être qui fabrique et utilise des outils, objets artificiels ?

La technique suffit-elle à englober toute la complexité humaine ?

ce qui est inné, ce que l’homme possède en naissant. S’oppose à acquis, appris.

Naturel s’oppose ici à culturel.

La technique est-elle fait biologique, qui vient de son corps ou bien est-elle un fait culturel majeur, ce qui fait entrer l’homme dans l’histoire ?

La technique ne modifie-t-elle pas la nature humaine ?

ce qui correspond à l’ordre habituel, ce qui est considéré comme normal (« c’est naturel » = ça va de soi), ce qui s’impose comme une évidence. Aisance avec laquelle on se comporte, spontanéité.

La technique moderne n’est-elle pas devenue si omniprésente, si normale, qu’on ne peut plus s’en passer ? L’homme n’est-il pas un utilisateur compulsif de techniques ?

3) « L’homme » :

désigne le genre humain, par opposition au reste des animaux.

L’homme est-il le seul animal technicien ? La technique est-elle le propre de l’homme ?

de quel homme parle-t-on ? Le fabricant (artisan, ingénieur) ou l’utilisateur (travailleur, consommateur)

4) « est-elle » :

présent de vérité générale qui renvoie à une essence, à un être permanent de l’homme

mais en réalité, le rapport de la nature humaine à la technique a bien changé.

Problématisation :

1) Paradoxe du sujet :

On oppose, par définition, la technique à la nature.Mais, il y a toujours eu de la technique : la technique est connaturelle à l’homme. Dès qu’il apparaît, c’est déjà outillé ! Aussi loin qu’on remonte, la technique est là, disponible. En ce sens, elle est « naturelle à l’homme », au sens où elle a toujours été à sa disposition, associée à l’homme.

Il n’y a pas d’état pré-technique de l’homme (sauf hypothétique = l’état de nature chez ROUSSEAU)

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