Bonjour j'ai une contraction de texte à faire pour le 2/04.
Mais je n'y arrive vraiment pas est ce quelqu'un peut m'aider svp.
Merci d'avance.

Nicolas TELLOP, Les Courses-poursuites au cinéma, 2018.

Depuis le XVIIIème siècle, le pouvoir a une obsession plus noble, et qui n’a pour l’instant pas encore tari sa modernité : le progrès. Qu’il soit scientifique, technologique, industriel ou social, il s’agit d’un idéal à la poursuite duquel nous sommes tous lancés. Il ne se donne qu’au prix d’une course qui n’a jamais de fin – course encore plus stimulante quand elle consiste à rattraper ou à distancer des concurrents de poids, comme l’a si bien illustré la guerre froide . Et quand il est question du progrès médical, la course-poursuite est engagée avec le plus redoutable des adversaires : la mort elle-même. Course vaine s’il en est, mais qui ne nous empêche pas de courir. Il en va ainsi de tous les buts, de toutes les ambitions, de tous les rêves et de tous les désirs : qui pourrait dire si nous les poursuivons, comme le consacre l’expression en vigueur, ou si ce sont eux qui nous poursuivent ?
C’est donc la course-poursuite qui fait tourner le monde. Mais à force de toujours devoir aller plus vite que les autres, à force de faire de nos vies un tourbillon d’accélération, le danger de la désynchronisation nous guette au moindre virage. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la vitesse s’avère la principale valeur de nos sociétés modernes : tout doit être rapide et efficace, car c’est ainsi seulement que l’individu pourra être lui-même. Ce qui est poursuivi ici, c’est l’accomplissement de l’Homme dans ce qui fonde son humanité, dans une perspective utopique de renaissance et de renouveau faisant suite aux traumatismes successifs qui frappèrent le milieu du XXème siècle. Plus largement, l’histoire récente est marquée par la recherche de performances de plus en plus élevées : la locomotive a été déclassée par le train à grande vitesse, le télégraphe par Internet, le daguerréotype par l’instantané numérique…L’accélération politique, économique et sociale qui marque la dernière décennie avant l’an 2000 n’a fait que précipiter un phénomène devenu planétaire, où tout se consomme et se pratique à coups de fast-food, speed-dating et autre flash-mob. Cependant, pressurisé par de telles exigences, notre monde a fini par être dépassé et nous-mêmes nous menaçons de quitter la route dans une catastrophique embardée. Dans ces conditions, impossible même de nous souvenir de ce après quoi nous courons.

381 mots.

Vous contracterez ce texte au quart soit 95 mots (marge plus ou moins de 10%, soit entre 85 et 105 mots).


Sagot :

Réponse : 86 mots

Le progrès est une obsession du pouvoir depuis le XVIII ° siècle  et dans les domaines scientifique, technologique, industriel et social . Dans le domaine médical, il s'agit d'avancer pour lutter contre la mort. Course vaine comme beaucoup de nos buts. Courir  fait de nos vies une course poursuite et la vitesse est devenue une valeur individuelle utopique. La fin du XX° siècle est marquée par l'accélération notamment de la consommation. Cela ne va pas sans dangers : nous ne savons plus après quoi nous courons.

Explications :