Bonjour, je dois faire l'analyse linéaire de l'acte II scène 5 sur "L'école de femmes" de Molière
pouvez vous m'aidez je n'arrive vraiment pas, voila le passage merci
O fâcheux examen d'un mystère fatal,
Où l'examinateur souffre seul tout le mal!

(Haut.)

Outre tous ces discours, toutes ces gentillesses,
Ne vous faisait-il point aussi quelques caresses?

AGNES
Oh! tant! il me prenait et les mains et les bras,
Et de me les baiser il n'était jamais las.

ARNOLPHE
Ne vous a-t-il point pris, Agnès, quelque autre chose?

(La voyant interdite.)

Ouf!

AGNES
Eh! il m'a...
ARNOLPHE
Quoi?

AGNES
Pris...

ARNOLPHE
Euh?

AGNES
Le...

ARNOLPHE
Plaît-il?

AGNES
Je n'ose,
Et vous vous fâcherez peut-être contre moi.

ARNOLPHE
Non.

AGNES
Si fait.

ARNOLPHE
Mon Dieu! non.

AGNES
Jurez donc votre foi.

ARNOLPHE
Ma foi, soit.

AGNES
Il m'a pris... Vous serez en colère.

ARNOLPHE
Non.

AGNES
Si.

ARNOLPHE
Non, non, non, non. Diantre! que de mystère!
Qu'est-ce qu'il vous a pris?

AGNES
Il...

ARNOLPHE, à part.
Je souffre en damné.

AGNES
Il m'a pris le ruban que vous m'aviez donné.
A vous dire le vrai, je n'ai pu m'en défendre.
MERCI MERCI


Sagot :

Réponse :

Bonjour,

Arnolphe, homme d’un certain âge tient recluse une jeune fille, Agnès dont il veut faire sa femme ; elle tombe amoureuse d’un autre homme. L’acte II scène 5 met en évidence l’innocence et la sincérité de la jeune femme devant un homme aguerri. Les quiproquos et les équivoques donnent un ton comique à la scène.

Explications :

Questions explicites et implicites = Arnolphe n'arrête pas de poser des questions. Il veut avoir des explications  concernant ce qui s'est passé pendant son absence. Il pose des questions de plus en plus précises: cela révèle sa jalousie et aussi son inquiètude sur ce qui a pu se passer. "Oui, mais que faisait-il étant seul avec vous?" (...) (Haut.) "Outre tous ces discours, toutes ces gentillesses, Ne vous faisait-il point aussi quelques caresses?", "Ne vous a-t-il point pris, Agnès, quelque autre chose?", "Quoi?", "Euh?", "Plaît-il?", "(...) Qu’est-ce qu’il vous a pris?".

Apartés = Arnolphe parle tout  seul. Cela  montre  son trouble. Il est perdu, il ne sait plus comment réagir. Cela montre aussi ses sentiments."O fâcheux examen d’un mystère fatal, Où  l’examinateur  souffre  seul  tout  le mal!", "Je souffre en damné."

Registre comique = Arnolphe se plaint. La naïveté d'Agnès se retourne contre lui. Son ton tragique est finalement comique: il est mal placé pour se plaindre. "O fâcheux examen d’un mystère fatal,"

Agnès, naïve = Agnès  avoue  tout,  sans  rien cacher.  Elle parle très naïvement. Elle ne voit pas le mal à ce qu'un jeune homme vienne chez elle et lui fasse des baisers sur les bras et les mains.

Enchaînement de répliques courtes, rapides = l'échange de répliques courtes est très  rapide. Il y a une accélération au moment où Arnolphe a peur qu'Agnès avoue quelque chose d'inavouable.Il y a une montée dramatique dans la scène.

Arnolphe utilise un ton différent quand il parle à Agnès: il est doux, parce  qu'il veut qu'elle avoue. Agnès ne comprend pas les sous-entendus d'Arnolphe: elle ignore ce qu'on peut faire avec un garçon.

Interjections, jurons = la première interjection montre qu'il est rassuré, mais les autres prouvent qu'il est de plus en plus inquiet. "Ouf!", "Euh?", "Mon Dieu!", "Non, non, non, non. Diantre!"

Voir aussi https://nosdevoirs.fr/devoir/26037