Sagot :
Bonjour
Elles se levaient dès l’aube, pour ne pas manquer la messe, et travaillaient jusqu’au soir
sans interruption ; puis, le dîner étant fini (…), elles enfouissaient la buche sous les
cendres et s’endormaient devant l’âtre, leurs rosaires à la main. (…) Économes, elles
mangeaient avec lenteur, et recueillaient du doigt sur la table les miettes de leurs pains, un
pain de douze livres, cuit exprès pour elles, et qui durait vingt jours. (…) leurs visages
étaient maigres et leurs voix aigües. À vingt-cinq ans, on leur en donnaient quarante.
Gustave Flaubert, « Un cœur simple », 1877.