Sagot :
Réponse :
On se presse au théâtre de la porte Saint Martin. L'affiche est prometteuse. De grands noms du théâtre. Où est ma place ? A l'orchestre ? Non, en corbeille première série. L'ouvreuse prend mon pourboire et me voilà devant le rideau de scène. Bien sûr, je m'attends à voir une pièce comique puisqu'on joue Le Tartuffe. On baisse les lumières, le calme se fait. le rideau se lève et voilà Madame Pernelle visiblement jouée par un comédien qui devient plus autoritaire que jamais pour présenter celui qu'elle admire. J'ai hâte de voir arriver cet hypocrite notoire s'emparer de la maison d' Orgon. Il ne doit pas arriver tôt dans la pièce, Molière a prévu de faire attendre les spectateurs mais ne voilà -t-il pas que très vite, on voit passer et aller venir, au fond de scène, la silhouette chafouine de Pierre Arditti, tout de noir vêtu et c'est un éclat de rire dans la salle. Que Jacques Weber, avec son allure imposante, incarne Orgon, voilà aussi ce qui déclen che l'hilarité. Comment un type aussi costaud peut-il se faire berner par Tartuffe ? Le contraste est drôle. Que dire du faux dévot qui se flagelle tellement mollement avec des branches souples alors qu'il fait des grimaces de souffrance intense ? Deux heures qui m'ont permis de revisiter la pièce de Molière tant il est vrai que chaque mise en scène est une redécouverte.
Explications :