Sagot :
Réponse :
Aimé Césaire naît à Basse-Pointe, en Martinique, le 26 juin 1913. Il fait ses études secondaires au lycée Victor-Schœlcher dans le chef-lieu de Fort-de-France, où son père est fonctionnaire au Bureau des impôts. En 1931, il gagne une bourse pour poursuivre ses études à Paris. Il s’inscrit au lycée Louis-le-Grand, où il prépare l’admission à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm. C’est alors qu’il fait la connaissance de Léopold Sédar Senghor, avec qui il fondera en 1934 la revue L’Étudiant noir, destinée à faire entendre les aspirations de tous les étudiants de couleur, indépendamment de leur origine (antillaise, africaine ou américaine). La revue lance le mouvement de la Négritude. Durant ces mêmes années, A. Césaire travaille à la rédaction de ce qui est considéré comme son texte poétique le plus réussi, le Cahier d’un retour au pays natal. Celui-ci paraît en 1939 dans le numéro 20 de la revue Volontés, peu avant le retour de A. Césaire en Martinique, où il sera enseignant de français au lycée Victor-Schœlcher. Parmi les nombreux élèves fascinés par sa personnalité, il y aura le jeune Frantz Fanon. Découvert en 1941 par André Breton lors de son internement martiniquais à l’initiative des autorités de Vichy, le Cahier est republié en 1944. La préface de A. Breton marque la consécration poétique de A. Césaire. En 1946, celui-ci publie le recueil de poésie Les Armes miraculeuses, dominé par la figure du rebelle emprisonné et destiné à mourir, qui accepte le martyre pour que son peuple puisse naître à la liberté…