Sagot :
Réponse :tient j'ai trouver quelque poème sur internet
Explications :
Le dormeur du Val - (Arthur Rimbaud 1854-1891)
C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
(Poésies souvenirs)
L'hirondelle et le prisonnier - (Jean de Béranger 1780-1857)
1.
Captif au rivage du Maure
Un guerrier, courbé sous ses fers,
Disait : Je vous revois encore,
Oiseaux qui fuyez les hivers.
2.
L'une d'entre vous est peut-être née
Au toit où j'ai reçu le jour ?
Là, où ma mère infortunée,
Chaque jour se lamente d'amour.
3.
Mourante, elle croit à toute heure
Entendre le bruit de mes pas ;
Elle écoute et puis elle pleure
De son amour ne me parlez-vous pas ?
4.
Ma soeur est-elle mariée ?
Avez-vous vu de nos garçons
La foule aux noces conviée,
La célébrer de nos chansons ?
5.
Et mes compagnons de batailles
Qui m'ont suivi dans les combats,
Sont-ils revenus au bercail ?
De tant d'amis, ne me parlez-vous pas ?
6.
Pour moi plus de mère qui prie,
Et partout des fers ici-bas
Hirondelles de ma patrie,
De ses malheurs ne me parlez-vous pas ?
Fusée Guillaume Apollinaire
La boucle des cheveux noirs de ta nuque est mon trésor
Ma pensée te rejoint et la tienne la croise
Tes seins sont les seuls obus que j'aime
Ton souvenir est la lanterne de repérage qui nous sert à pointer lanuit
En voyant la large croupe de mon cheval j'ai pensé à tes hanches
Voici les fantassins qui s'en vont à l'arrière en lisant un journal
Le chien du brancardier revient avec une pipe dans sa gueule
Un chat-huant ailes fauves yeux ternes gueule de petit chat et pattesde chat
Une souris verte file parmi la mousse
Le riz a brûlé dans la marmite de campement
Ça signifie qu'il faut prendre garde à bien des choses
Le mégaphone crie
Allongez le tir
Allongez le tir amour de vos batteries
Balance des batteries lourdes cymbales
Qu'agitent les chérubins fous d'amour
En l'honneur du Dieu des Armées
Un arbre dépouillé sur une butte
Le bruit des tracteurs qui grimpent dans la vallée
Ô vieux monde du XIXe siècle plein de hautes cheminées si belles etsi pures
Virilités du siècle où nous sommes
Ô canons
Douilles éclatantes des obus de 75
Carillonnez pieusement