Salut, j'ai un commentaire de texte à faire sauf que je n'y arrive pas, le texte ne véhicule pas beaucoup d'information et donc je ne trouve rien à dire
Voilà l'extrait :

Dans les Liaisons dangereuses, roman épistolaire publié en 1782, Laclos met en scène deux libertins, la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont, tous deux manipulateurs et redoutables dans l’art de la conquête amoureuse. Dans la lettre CXXVIII, la vertueuse Mme de Tourvel écrit à Mme de Rosemonde, la tante de Valmont, pour lui avouer qu’elle vient de céder à son neveu, après lui avoir résisté pendant plusieurs semaines.

" C’est donc à votre neveu que je me suis consacrée : c’est pour lui que je me suis perdue. Il est devenu le centre unique de mes pensées, de mes sentiments, de mes actions. Tant que ma vie sera nécessaire à son bonheur, elle me sera précieuse, et je la trouverai fortunée. Si quelque jour, il en juge autrement…il n’entendra de ma part ni plainte ni reproche. J’ai déjà osé fixer les yeux sur ce moment fatal, et mon parti est pris.
Vous voyez à présent combien peu doit m’affecter la crainte que vous paraissez avoir, qu’un jour M. de Valmont ne me perde : car avant de le vouloir, il aura donc cessé de m’aimer : et que me feront alors de vains reproches que je n’entendrai pas ? Seul, il sera mon juge. Comme je n’aurai vécu que pour lui, ce sera en lui que reposera ma mémoire : et qu’il est forcé de reconnaître que je l’aimais, je serai suffisamment justifiée.
Vous venez, Madame, de lire dans mon cœur. J’ai préféré le malheur de perdre votre estime, par ma franchise, à celui de m’en rendre indigne par l’avilissement du mensonge. J’ai cru devoir cette entière confiance à vos anciennes bontés pour moi. Ajouter un mot de plus pourrait vous faire soupçonner que j’ai l’orgueil d’y compter encore, quand au contraire je me rends justice en cessant d’y prétendre.
Je suis avec respect, Madame, votre très humble et très obéissante servante.
Paris, 1er Novembre 17** "