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Biographie de Germaine Tillion
Nationalité : France
Née à : Allègre, Haute-Loire, le 30/05/1907
Morte à : Saint-Mandé, Val-de-Marne, le 19/04/2008
Biographie :
Mais qui est cette résistante ? Germaine Tillion est une ethnologue et une résistante française.
Son père s’appelle Lucien Tillion (1867-1925) est un magistrat, et sa mère s’appelle Émilie Cussac (1876-1945) est une écrivaine connue sous le nom d'Émilie Tillion.
Germaine Tillion pratique une formation d'ethnologue avec Marcel Mauss et Louis Massignon. Elle est diplômée de l'École pratique des hautes études, de l'École du Louvre, et de l'INALCO. Entre 1934 et 1940, elle exerce quatre séjours en Algérie pour étudier l'ethnie berbère des Chaouis présente dans l'Aurès.
De retour en France pendant l’armistice de 1940, Germaine devient chef du réseau de Résistance du Musée de l'Homme, avec le grade de commandant de 1941 à 1942 après les arrestations et les exécutions de Boris Vildé, Anatole Lewitsky, l'arrestation de Paul Hauet. Le réseau travaille à l’évasion des prisonniers et au renseignement. Amie des Lecompte-Boinet, elle est en contact avec Combat Zone Nord. Presque tous ses camarades ayant été arrêtés, elle se tourne vers un groupe en relations avec les services britanniques, le réseau Gloria.
Germaine Tillion est arrêtée le 13 août 1942, et déportée le 21 octobre 1943 à Ravensbrück, elle a été dénoncée par l'abbé Robert Alesch. Elle perd sa mère, sa grande résistante, elle est déportée en 1944 et gazée en mars 1945. Pendant son internement au camp, elle a écrit sur un cahier, une opérette "Le Verfügbar aux Enfers" (1944-1945). Elle est mise en scène pour la première fois en 2007, au Théâtre du Châtelet, à Paris.
Elle revient en France en juillet 1945 et rejoint le CNRS, mais elle quitte la section Ethnologie pour travailler dans la section Histoire contemporaine, où elle va se consacrer à des travaux sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale par exemple l’enquête sur les crimes de guerre nazis, sur les camps de concentration soviétiques entre 1945 et 1954 puis sur l’Algérie.
Elle est un directrice d’études à l’École pratique des hautes études, elle a réalisé vingt missions scientifiques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
