Sagot :
En 1811, elle s'en va chercher fortune à Paris. Victor Hugo dresse alors son portrait : « Fantine, c'était la joie. Ses dents splendides avaient évidemment reçu de Dieu une fonction, le rire. Ses épais cheveux blonds, enclins à flotter et facilement dénoués et qu'il fallait rattacher sans cesse, semblaient faits pour la fuite de Galatée sous les saules. Éclatante de face, délicate de profil, les yeux d'un bleu profond, les paupières grasses, les pieds cambrés et petits, les poignets et les chevilles admirablement emboîtés, la peau blanche laissant voir çà et là les arborescences azurées des veines, la joue puérile et fraîche, le cou robuste des Junons éginétiques[1], la nuque forte et souple, les épaules modelées comme par Coustou. Sculpturale et exquise. Fantine était belle, sans trop le savoir ». Fantine, petite ouvrière, « avait de la race », mais pour son malheur ne saura rien refuser à Tholomyès, son aîné de 9 ans, dont elle devient profondément amoureuse sans discerner qu'elle n'est pour lui qu'une aventure.