Sagot :
Bonsoir,
Comment concilier le droit à la vérité de chacun et le souci de ne pas faire souffrir celui à qui cette vérité s'adresse ? En considérant qu'entre les deux, il existe une position médiane: mentir provisoirement en attendant le moment propice pour dire ce que l'on avait à dire. Car enfin, la vérité n'est pas "enfermée dans la brutalité d'un énoncé" (Ricot)
On peut la révéler par pallier, dans une "lente et précautionneuse progression" (Ricot). On sauve ainsi le droit à la vérité et, pour reprendre une formule de J Ricot, on refuse à celui qui a une mauvaise nouvelle à annoncer "un droit de violence", c'est-à-dire le droit de dire la vérité sans précaution. Jusque-là, nous avons condamné le mensonge au nom d'un droit fondamental accordé à l'individu. Mais cette condamnation tient-elle toujours si on l'évalue du point de vue de son utilité sociale ?
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