Sagot :
Réponse :
Jean-Pierre Siméon dans un poème nous dit que selon lui, la poésie c’est comme des lunettes. Il pense que nos yeux ont perdus l’habitude de voir et, pour sauver nos yeux la solution serait la poésie. Cette métaphore il l’utilise pour nous faire comprendre que seule la poésie nous permettrait de ne pas devenir aveugles. Ainsi, par la poésie nous serions amenés à mieux aprehenderle monde qui nous entoure.
Cette vision de la poésie est assez jolie, elle nous indique qu’il suffit de porter des lunettes pour avoir un autre regard sur le monde. C’est une image qui en elle-même est déjà assez poétique.
Selon moi, la poésie est un art. Art du langage qui nous permet avec de simples mots d’exprimer aussi bien des sentiments et des émotions que d’exprimer des opinions.
Cet art peut prendre différentes formes. Il peut-être académique et obéir a des contraintes de forme. Par exemple, la poésie en vers qui a ses règles pour écrire un sonnet, compter les syllabes d’un alexandrin. Les contraintes peuvent aussi être un choix du poète comme pour Guillaume Apollinaire qui ne compte ni les pieds, ni les quatrains dans ses calligrammes. La poésie devient encore plus visuelle. On voit la forme pour ensuite décoder le message.
Après la forme, ou plutôt les formes poétiques il faut s’intéresser aux messages émis. En effet " la poésie, ce sont des mots avec de la musique à l’intérieur mais qui en sortent » (Paul Claudel). C’est peut-être ici que l’on peut dire que faire de la poésie c’est mettre des lunettes. Chacun ayant ses sensibilités, ses différences les réactions ou interprétations de tel ou tel poème dépendront en grande partie de ce que l’on souhaite y voir. Ainsi faire de la poésie permettrait de passer du monde réel et rationnel au monde des toutes les libertés.
L’utilité de la poésie est discutable, tellement les arguments et les passions la concernant sont divers. Je suis convaincu qu’elle nous ouvre d’autres vision, qu’elle nous mène vers l’imagination. Mais c’est bien peu comme argumentation. J’emprunterai les mots humbles de Jean Cocteau lors de son discours à l’Académie Française « Je sais que la poésie est indispensable, mais je ne sais pas à quoi"
Explications :