Sagot :
Réponse :
DON SALLUSTE, posant la main sur l’épaule de Ruy Blas.
Bonjour.
RUY BLAS, effaré. à part.
Grand dieu ! Je suis perdu ! Le marquis !
DON SALLUSTE, souriant.
Je parie
Que vous ne pensiez pas à moi.
RUY BLAS.
Sa seigneurie,
En effet, me surprend.
à part.
Oh ! Mon malheur renaît.
J’étais tourné vers l’ange et le démon venait.
(Il court à la tapisserie qui cache le cabinet secret et en ferme la petite porte au verrou ; puis il revient tout tremblant vers don Salluste.)
DON SALLUSTE.
Eh bien ! Comment cela va-t-il ?
RUY BLAS, l’œil fixé sur don Salluste impassible, et comme pouvant à peine rassembler ses idées.
Cette livrée ? ...
DON SALLUSTE, souriant toujours.
Il fallait du palais me procurer l’entrée.
Avec cet habit-là l’on arrive partout.
J’ai pris votre livrée et la trouve à mon goût.
(Il se couvre. Ruy Blas reste tête nue.)
RUY BLAS.
Mais j’ai peur pour vous...
DON SALLUSTE.
Peur ! Quel est ce mot risible ?
RUY BLAS.
Vous êtes exilé ?
DON SALLUSTE.
Croyez-vous ? C’est possible.
RUY BLAS.
Si l’on vous reconnaît, au palais, en plein jour ?
DON SALLUSTE.
Ah bah ! Des gens heureux, qui sont des gens de cour,
Iraient perdre leur temps, ce temps qui sitôt passe,
À se ressouvenir d’un visage en disgrâce !
D’ailleurs, regarde-t-on le profil d’un valet ?
Explications :
Bonjour, j'ai souligné les passages du texte qui explique que le valet RUY BLAS vit exilé dans le palet pour permettre au marquis DON SALLUSTE de lui permettre de passer incognito dans le palet puisse qu'il emprunte les habits du valet.