Sagot :
Bonjour,
La création est une nécessité pour l’homme puisqu’elle lui permet de satisfaire ses besoins vitaux, d’améliorer sa condition humaine et d’évoquer ses sentiments. Les protagonistes du progrès, les amoureux de la nature dénoncent actuellement les dégâts qu’ont causé les actions de l’homme. Que se passerait-il si l’homme cessait d’exercer son pouvoir de création ?
Cesser de créer serait pour l’homme, accepter le déclin de sa condition humaine en se contentant seulement de satisfaire ses besoins vitaux comme le bon sauvage de Diderot dans Supplément au voyage de Bougainville. L’homme perdrait sa liberté et redeviendrait petit à petit esclave des aléas de la nature. Hegel affirme au contraire que pour s’accomplir et se réaliser "l’homme doit surmonter la nature". Il en deviendrait à nouveau l’esclave et perdrait sa liberté. Se passer de créer suppose de se contenter de ce qu’on a. Mais comment entretenir ce que l’on a si ce n’est en créant. Alors ce que l’on possède se détérioraient, donc on régresserait, on possèderait moins. On peut dire qu’on subirait un retour vers une plus grande animalité, Se rendrait-on plus humain en cela ? Respecterait-on davantage la nature si on y avait une place déterminée ? On peut croire que l’homme, petit à petit, n’exercerait plus sa réflexion et augmenterait sa vulnérabilité face aux dangers de la nature. Notre société actuelle est basée sur le principe de l’argent. Elle devrait disparaître au profit d’un autre mode de pensée commun à tous. Un retard économique se développerait puisque les gouvernements occidentaux investissent dans la recherche et l’innovation car c’est un critère de puissance. Tout pays qui possède de nouvelles technologies est un pays dominant.
On peut penser également que l’homme n’a pas terminé son travail de création pour améliorer sa santé et son espérance de vie. Il reste à créer le vaccin du sida, d’autres traitements pour les maladies génétiques rares ainsi que de nouveaux médicaments pour les épidémies nouvelles comme la Grippe H1N1... Mais il faut également que l’homme répare certaines erreurs comme les produits créés qui se révèlent être cancérigènes. Il faut qu’il trouve des moyens de réparer les dégâts qu’il a occasionné sur la nature afin de protéger les générations futures.
Il semblerait que la question ne soit pas d’opposer nature et progrès. Comme on peut opposer le bien au mal. L’homme parce qu’il est homme n’a pas le choix : En effet, il ne peut vivre comme l’animal ni comme un bon sauvage. Il faut qu’il agisse sur son milieu, non pour le soumettre, le nier mais pour l’améliorer, le corriger, le perfectionner. C’est à cette condition qu’il conquiert sa liberté. Hegel pense qu’"un peuple qui tient la nature pour son Dieu, ne peut pas être un peuple libre". Ne peut-on dire que la culture est la vraie nature de l’homme même si cette culture a encore une multitude de progrès à accomplir ? C’est grâce au progrès que l’homme réalise sa nature qui l’appelle à devenir un être autonome et libre. On commence à penser à créer autrement en faveur d’un développement durable et à demander aux hommes de consommer plus raisonnablement.