Sagot :
Le nom de républicains a été donné aux partisans de la république, avec une signification différente selon les pays et selon les époques. En France, sous la Révolution et la Ire République, le terme de « patriote » est davantage utilisé. Bien que la République ait continué nominalement à exister sous le Consulat, on peut considérer comme républicains, au lendemain du coup d'État du 18-Brumaire, tous ceux qui vont freiner l'évolution du régime napoléonien vers l'Empire. Toutefois les conspirations royalistes prolongent l'ambiguïté sur le caractère « républicain » de Napoléon. Ce n'est qu'en 1808, à Paris, qu'est organisé un premier complot républicain contre l'Empereur avec un ancien jacobin, Demaillot, d'anciens conventionnels, Florent Guiot et Ricord, un général en disponibilité, Malet. Le préfet de police Dubois découvre la conspiration mais Fouché — sans doute au courant — persuade Napoléon d'étouffer l'affaire. Or le général Malet, interné dans une maison de santé où se trouvent aussi des royalistes, monte avec eux une nouvelle conspiration ; il s'évade dans la nuit du 22 au 23 octobre 1812 et fait croire que Napoléon est mort devant Moscou mais, démasqué, il est arrêté le 23 et fusillé le 29. Les républicains apportent le plus souvent leur aide à Napoléon pendant les Cent-Jours, aussi sont-ils persécutés au début de la seconde Restauration. Plusieurs sont massacrés dans le midi de la France ou condamnés par les cours prévôtales, tels les deux frères Faucher à Bordeaux. Confondus dans une répression commune, républicains et bonapartistes sont unis dans une même lutte contre la Restauration, au sein de sociétés secrètes comme celle des Carbonari. La réhabilitation de l'action nationale de la Ire République par des libéraux (par exemple l'Histoire de la Révolution française écrite par Thiers entre 1823 et 1827) contribue à développer les sentiments républicains chez les étudiants. Alliés à l'opposition libérale dans la lutte contre le gouve [...]