Jean Echenoz plonge ses héros dans la Grande Guerre qui commence comme une excursion pour continuer et s’épanouir en boucherie atroce.
L’écrivain ne prétend se muer en historien: «Tout cela ayant été décrit mille fois, peut-être n’est-il pas la peine de s’attarder sur cet opéra sordide et puant», remarque-t-il d’ailleurs. C’est pourquoi Jean Echenoz évite les considérations trop générales et s’attache à ses personnages, suivant leurs cheminements propres à travers l’histoire et la géographie de cette guerre, notant pas à pas leurs étonnements, leurs petits gestes, leurs combats, leurs fraternités, mettant en lumière leur très grande impuissance, surtout, face à la machine qui s’est mise en marche et qui écrase tout sur son passage.
Voilà