Sagot :
Bonjour,
De part sa position centrale, la technique du pochoir en noir et blanc et sa nudité, cette fillette est le point central de la scène. BANKSY cible le grand public dans le choix des deux mascottes : le Mickey de Walt Disney s'invite en effet sur petit écran dans tous les foyers et le clown des restaurants Mac Donald séduit les classes sociales moyennes. Par contre, le choix de la fillette est plus pointu. Seul un regard avisé aura immédiatement reconnu une célèbre photographie de guerre du Vietnam que BANKSY a découpé et collé entre les deux mascottes grâce à la technique du pochoir.
BANKSY pose dans cette scène de nombreuses oppositions :
Opposition tout d’abord entre les personnages fictifs que sont Mickey Mouse et Ronald Mac Donald et le personnage réel de Kim. La photographie d'archive, témoignage d'un passé douloureux, s'incruste ici entre deux mascottes créées de toute pièce dans le seul but de divertir.
Opposition ensuite entre la silhouette dénudée de Kim, clairement un symbole de vulnérabilité et de faiblesse et les deux personnages les plus connus de l’empire américain, symboles de pouvoir et de puissance. Cette oppostion est accentuée par le jeu des couleurs: noir et blanc pour Kim, comme la photographie originale mais un jaune doré pour les deux dessins, couleur de la richesse. La fillette semble minuscule entre les deux énormes mascottes américaines et la tête disproportionnée de Mickey contraste avec le corps émacié de kim.
Opposition aussi entre ces mascottes habituellement sympathiques et amies des enfants et leur sourire sinistre, presque démoniaque ici. Le clown de Mac Donald a l’air fou, saluant de la main la foule comme lors d’une parade. On se demande où les deux personnagess entrainent la fillette. Veulent-ils la sauver ou, comme l’indique leur sourire macabre, la mener vers un autre carnage ? Les trois personnages sont seuls et aucun indice ne nous éclaire sur leur provenance ou leur destination.
Opposition enfin entre ces deux personnages masculins adultes tenant (de force ?) une petite fille nue. La bouche de Kim a été modifiée par rapport à la photo originale en un grand sourire crispé. On s’aperçoit que Mickey maintient fermement le poignet de la fillette qui semble ainsi prisonnière des deux mascottes. BANKSY fait certainement allusion au viol des pays du Tiers Monde par les Etats-Unis, culturellement parlant. Mickey et le clown Ronald ne sont-ils pas les personnages les plus connus et les plus représentés au monde ? On pense aussi au travail des enfants en Asie, une forme d’esclavage moderne, sous la pression des grandes compagnies américaines qui cherchent à s’enrichir toujours plus au nom du capitalisme.
Dans cette oeuvre forte et engagée, BANKSY dénonce donc tout d’abord l’impérialisme américain au travers des symboles de réussite du capitalisme, nous invitant à réfléchir sur l’impact culturel de la société américaine dans le monde.
Le doré par exemple peut faire référence à l’argent.
De part sa position centrale, la technique du pochoir en noir et blanc et sa nudité, cette fillette est le point central de la scène. BANKSY cible le grand public dans le choix des deux mascottes : le Mickey de Walt Disney s'invite en effet sur petit écran dans tous les foyers et le clown des restaurants Mac Donald séduit les classes sociales moyennes. Par contre, le choix de la fillette est plus pointu. Seul un regard avisé aura immédiatement reconnu une célèbre photographie de guerre du Vietnam que BANKSY a découpé et collé entre les deux mascottes grâce à la technique du pochoir.
BANKSY pose dans cette scène de nombreuses oppositions :
Opposition tout d’abord entre les personnages fictifs que sont Mickey Mouse et Ronald Mac Donald et le personnage réel de Kim. La photographie d'archive, témoignage d'un passé douloureux, s'incruste ici entre deux mascottes créées de toute pièce dans le seul but de divertir.
Opposition ensuite entre la silhouette dénudée de Kim, clairement un symbole de vulnérabilité et de faiblesse et les deux personnages les plus connus de l’empire américain, symboles de pouvoir et de puissance. Cette oppostion est accentuée par le jeu des couleurs: noir et blanc pour Kim, comme la photographie originale mais un jaune doré pour les deux dessins, couleur de la richesse. La fillette semble minuscule entre les deux énormes mascottes américaines et la tête disproportionnée de Mickey contraste avec le corps émacié de kim.
Opposition aussi entre ces mascottes habituellement sympathiques et amies des enfants et leur sourire sinistre, presque démoniaque ici. Le clown de Mac Donald a l’air fou, saluant de la main la foule comme lors d’une parade. On se demande où les deux personnagess entrainent la fillette. Veulent-ils la sauver ou, comme l’indique leur sourire macabre, la mener vers un autre carnage ? Les trois personnages sont seuls et aucun indice ne nous éclaire sur leur provenance ou leur destination.
Opposition enfin entre ces deux personnages masculins adultes tenant (de force ?) une petite fille nue. La bouche de Kim a été modifiée par rapport à la photo originale en un grand sourire crispé. On s’aperçoit que Mickey maintient fermement le poignet de la fillette qui semble ainsi prisonnière des deux mascottes. BANKSY fait certainement allusion au viol des pays du Tiers Monde par les Etats-Unis, culturellement parlant. Mickey et le clown Ronald ne sont-ils pas les personnages les plus connus et les plus représentés au monde ? On pense aussi au travail des enfants en Asie, une forme d’esclavage moderne, sous la pression des grandes compagnies américaines qui cherchent à s’enrichir toujours plus au nom du capitalisme.
Dans cette oeuvre forte et engagée, BANKSY dénonce donc tout d’abord l’impérialisme américain au travers des symboles de réussite du capitalisme, nous invitant à réfléchir sur l’impact culturel de la société américaine dans le monde.
Le doré par exemple peut faire référence à l’argent.