Sagot :
Longtemps, je me suis levée de bonne heure... J'étais une enfant sans
problème, disait-on, bien élevée et toujours prête à rendre service. A l'école,
mes résultats étaient moyens mais réguliers. A la maison, l’amour et la tendresse de mes parents me
plongeait dans un bonheur délicieux. A l’école, j’avais des amis agréables avec
qui je partageais divers jeux. Comme moi, ils avaient une passion : la neige. Nous attendions l'hiver avec une immense impatience
car notre école organisait des classes de neige et nous pouvions nous livrer
aux jeux les plus fous , faire du ski, sculpter des bonhommes de neige
,ou tout simplement se lancer des poignées de neige à la figure. L'hiver
était notre saison préféré père Noël. L'hiver pour moi c'était magique. J’avais tout
pour être heureuse. Ne serait- ce
que naïveté voluptueuse de croire innocemment aux miracles .
On m'avait dit, et je l'ai cru
longtemps, que ce cher bonhomme à la barbe blanche, habillé en rouge était celui qui apportait
nos cadeaux de noël par la cheminée ;qu’il est tellement généreux
qu’il pense à tous les enfants, riches et pauvres. Tant de bonté frappait mon imagination. J'avais
décidé le soir
de noël de rester éveillée, de faire le guet pour
le voir. Je m’installai donc en face de la cheminé, espérant ne pas être surprise par le sommeil. Mais l attente fut longue et le bonhomme
tardait à venir. La fatigue
commença me gagner, ma tête fléchissait mais je me reprenais rapidement, déterminée à mener
a terme ma garde Mais toujours rien , pas
de trace du père Noel.Je ne me rappelle
plus combien de temps j’étais restée
dans cette position à surveiller la cheminée. Ne pouvant plus lutter contre un sommeil cuisant, je finis
par m’endormir. Soudain un bruit léger me réveilla,J’entrouvris les yeux . J’entendis mon père chuchoter a ma mère « allez dépêche toi,
elle risque de se réveiller, » Moi, je faisais semblant de dormir, mais je
ne perdis rien a la scène. Je vis ma mère
déposer les cadeaux autour du sapin. Une
grande tristesse m’envahit, ils m’avaient
menti, trahi ! Ce constant d’être
prise pour une sotte capable de
tout croire me révoltait. Je
crois que j’ai beaucoup pleuré cette nuit la. Le lendemain
mes parents étaient étonnés de voir
ma froideur devant les cadeaux .Je
n'ai pas voulu les ouvrir tout de suite,
je suis allée me réfugier dans ma
chambre le cœur gros. Mais pourquoi le père
noël n’était-il pas venu ?A_t_il été retenu pour d’autres enfants,, ?
Je le voyais courir dans tout les sens,
encombrés de ses cadeaux, de se barbe blanche et ses habits rouges.
Ma mère vint me retrouver dans ma chambre,
elle avait deviné ma détresse .Elle m’expliqua que
cela leur était arrivé et que c'était comme ça qu'on grandissait. Ce qui me
chagrinait le plus, c’était la fin de ce doux rêve,. Donc Jamais plus la magie
de Noël opérerait en moi. Je me trouvai brusquement propulsée et sans le vouloir à l’âge adulte, je n’étais
plus une enfant ! Me voilà parmi
les grandes personnes ! Je pense maintenant que j’ai regretté longtemps cette veillée. Ma
curiosité a brisé une illusion exquise.