Sagot :
Fatou Diome nous livre un récit de sa vie à travers le personnage de Salie qui est également le narrateur. Elle manie l’humour mordant avec habileté et interpelle le lecteur de façon récurrente, ce qui rend la lecture de cet ouvrage fluide et agréable. Ce récit nous fait voyager à travers des épisodes de la vie de plusieurs personnages. Certains sont décrits d’une manière presque satirique (comme le propriétaire de la boutique et de la télévision, le vieux pêcheur, M. Ndétare l’instituteur), sans qu’il y ait là aucune méchanceté. Les relations entre les individus sont traitées avec une relative pudeur, ce qui est, d’ailleurs, une caractéristique des peuples africains. Madické, Salie et leur grand-mère éprouvent un grand attachement les uns pour les autres, mais ils n’en disent rien, voire le dissimulent. Tout passe par les gestes et les attentions. J’ai trouvé ce roman très plaisant, au point de le relire plusieurs fois. J’ai redécouvert les différents personnages avec autant de plaisir à chaque fois, tout en riant de certaines expressions et remarques tout à fait pertinentes de Fatou Diome