Sagot :
Un rappel historique est nécessaire pour comprendre les enjeux du débat dreyfusards/antidreyfusards.
Fin 1894, le capitaine Dreyfus est condamné pour avoir livré des documents secrets français à l’Empire allemand . C’était une erreur judiciaire dans un contexte social marqué par la montée du nationalisme vu la haine de l’Empire allemand à la suite de son annexion de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine et de l’antisémitisme.
L'affaire ne devient réellement un enjeu qu’à l'acquittement du véritable coupable et à la publication d'un plaidoyer par Émile Zola, « J'accuse…! », provoquant une succession de crises politiques et sociales en France. En 1899, l’affaire provoque une séparation de la France de la Troisième République, entre le camp des dreyfusards et celui des anti-dreyfusards qui suscite de très violentes polémiques nationalistes et antisémites, diffusées par une presse influente.
Elle ne s’achève qu’en 1906, par un arrêt de la Cour de cassation qui réhabilite définitivement Dreyfus en l’innocentant.
Cette affaire est le symbole du rôle majeur joué par la presse et l’opinion publique. La croissance de l'antisémitisme va de pair avec une montée du cléricalisme. La haine des juifs est rendue publique et est violente. Le phénomène est renforcé par la crise de la séparation des églises et de l'État à partir de 1905, l’amenant probablement à son paroxysme en France. Le passage à l'acte est permis par l'avènement du régime de Vichy, qui laisse libre cours à l'expression débridée et complète de la haine raciale. Autre conséquence sociale, le rôle renforcé de la presse : pour la première fois, elle a exercé une importante influence sur la vie politique française.
L'affaire Dreyfus constitua une véritable épreuve pour la Troisième République car cette simple affaire d'espionnage devint une crise politique majeure à cause de son caractère antisémite.
Si les anti-dreyfusards répandaient un antisémitisme virulant, la position des dreyfusards ( relayée par Zola, Peguy et un classe intellectuelle) défend une position argumentée en jetant le blâme sur les antidreyfusards en dénonçant l’injustice qu’ils commettaient et qui menait de facto à une injustice religieuse.Elle dénonce aussi le fait que tout opposant aux antidreyfusards devenait un paria, ce qui était par nature contraire à la liberté de pensée .Elle estime que ce sont les faibles dreyfusards se laissant aller à la facilité du courant de pensée dominant qui ont tort.
Fin 1894, le capitaine Dreyfus est condamné pour avoir livré des documents secrets français à l’Empire allemand . C’était une erreur judiciaire dans un contexte social marqué par la montée du nationalisme vu la haine de l’Empire allemand à la suite de son annexion de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine et de l’antisémitisme.
L'affaire ne devient réellement un enjeu qu’à l'acquittement du véritable coupable et à la publication d'un plaidoyer par Émile Zola, « J'accuse…! », provoquant une succession de crises politiques et sociales en France. En 1899, l’affaire provoque une séparation de la France de la Troisième République, entre le camp des dreyfusards et celui des anti-dreyfusards qui suscite de très violentes polémiques nationalistes et antisémites, diffusées par une presse influente.
Elle ne s’achève qu’en 1906, par un arrêt de la Cour de cassation qui réhabilite définitivement Dreyfus en l’innocentant.
Cette affaire est le symbole du rôle majeur joué par la presse et l’opinion publique. La croissance de l'antisémitisme va de pair avec une montée du cléricalisme. La haine des juifs est rendue publique et est violente. Le phénomène est renforcé par la crise de la séparation des églises et de l'État à partir de 1905, l’amenant probablement à son paroxysme en France. Le passage à l'acte est permis par l'avènement du régime de Vichy, qui laisse libre cours à l'expression débridée et complète de la haine raciale. Autre conséquence sociale, le rôle renforcé de la presse : pour la première fois, elle a exercé une importante influence sur la vie politique française.
L'affaire Dreyfus constitua une véritable épreuve pour la Troisième République car cette simple affaire d'espionnage devint une crise politique majeure à cause de son caractère antisémite.
Si les anti-dreyfusards répandaient un antisémitisme virulant, la position des dreyfusards ( relayée par Zola, Peguy et un classe intellectuelle) défend une position argumentée en jetant le blâme sur les antidreyfusards en dénonçant l’injustice qu’ils commettaient et qui menait de facto à une injustice religieuse.Elle dénonce aussi le fait que tout opposant aux antidreyfusards devenait un paria, ce qui était par nature contraire à la liberté de pensée .Elle estime que ce sont les faibles dreyfusards se laissant aller à la facilité du courant de pensée dominant qui ont tort.