l independance de l inde


Sagot :

En 1946 Pethick-Lawrence se rend à New-Delhi. Il propose au Congrès et à la Ligue Musulmane que le pays soit divisé en trois groupes. Le groupe A : regrouperait les provinces à majorité hindoue, le Groupe B rassemblerait les provinces à majorité musulmane (Penjab, Sindh, provinces du Nord-Ouest et Baluchistan) et le groupe C serait constitué par la partie musulmane du Bengale. Ces groupes resteraient en partie dépendants d'un pouvoir central qui aurait en charge les affaires étrangères, la défense et les communications.Mais le Pendjab pose un gros problème en raison de la présence massive des Sikhs qui réclament eux aussi un état indépendant. Mais les diplomates n' ont pas le temps ni les moyens de négocier avec les Sikhs.
Jinnah et Nehru acceptent tout d' abord les propositions des britanniques mais une mésentente entre les deux hommes font tomber les plans de partage à l' eau. En août 1946 Jinnah appelle la nation musulmane à se soulever. De violents et sanglants affrontements à Calcuta feront plus de 10 000 morts. La guerre civile durera une année faisant des milliers de victimes hindoues et musulmanes.
En mars 1947 Lord Mountbatten est nommé Vice-Roi. Il a pour mission de passer le pouvoir aux mains des indiens le plus vite possible. Craignant un départ précipité des anglais il décide de la partition du Pendjab et du Bengale. Gandhi se refuse à l' idée d' un découpage de l' Inde et propose à Lord Mountbatten que Jinnah soit désigné à la présidence du nouvel état indien unifié. Mais Nehru et les leaders du Congrès s' opposent.
En juillet 1947 le parlement britannique vote l'Indian Indépendance Act qui doit rendre effective la partition entre l' Inde et le Pakistan dans la nuit du 14 au 15 août 1947. Le Pakistan sera donc constitué de deux territoires séparés par des milliers de kilomètres. Les commissions chargées de tracer les frontières n' ont plus qu' un mois pour trouver un compromis. Lorsqu' elles annoncent les résultats de leurs travaux, des millions de personnes, hindous, musulmans et sikhs, traversent les nouvelles frontières afin de trouver refuge. Au moins 500 000 personnes trouveront la mort au cours de massacres inter-communautaires.
Au lendemain du 15 août, Nehru devient Premier Ministre. Gandhi (79 ans), refuse les postes qu' on lui propose et préfère partir faire campagne pour la paix au Bengale et au Bihar. De retour à Delhi il est assassiné par un extrémiste hindou le 30 janvier 1948.
La partition reste cependant imparfaite. Il était convenu que les états princiers auraient le choix de rejoindre le Pakistan ou l' Inde. Sur les 570 principautés, seuls 3 refusèrent de choisir : celles du Junagadh, d'Hyderabad et du Cachemire. L' Inde récupère de force les deux premières en septembre 1948 et les intègre à l' Union Indienne. Le Cachemire, dirigé par un maharaja hindou mais habité par 75% de musulmans, tente dans un premier temps de rester indépendant mais en octobre 1947 le Pakistan tout proche lance une attaque. L' Inde propose alors au maharaja de le protéger en échange de son intégration à l' Union Indienne. La première guerre indo-pakistanaise est ainsi déclarée. En 1949 une ligne de démarcation est tracée. Elle ne cessera d' être contestée par les deux forces en présence.
Le 26 janvier 1950 l' Inde devient officiellement une République Fédérale. La constitution indienne adopte un régime parlementaire à l' anglaise avec une Chambre du Peuple (Lok Sabha) et un Conseil d' État (Raya Sabha). Les députés du Lok Sabha élisent le premier ministre. Nehru assura cette fonction jusqu 'à sa mort en 1964. Le président de la République n' que des pouvoirs honorifiques.
La fédération indienne est dirigée par un pouvoir central sis à Delhi. Chaque province dispose d' un gouvernement et d' une assemblée. Très vite, sous la pression des états du sud, les provinces sont réorganisées en suivant les frontières linguistiques. Nehru refuse cependant la création d' une province Sikh craignant une nouvelle partition du Pendjab.
Grâce à se politique de non-alignement, Nehru parvient à obtenir l' aide économique des deux blocs.