Sagot :
La procession suit un parcours bien précis, des portes du Dipylon jusqu’au grand autel d’Athéna qui se trouve entre le Parthénon et l’Erechtheion, sur l’Acropole. Le cortège relie ainsi les espaces les plus symboliques de la cité : le cimetière au quartier du Céramique (où la cité s’enracine dans son passé), l’Agora (la place publique, lieu phare de la vie politique) et l’Acropole (le cœur religieux). [doc 2 et 5].Surtout, la composition même du cortège est symbolique. La procession entend en effet donner l’image d’une cité unie et cohésive. Ainsi prennent part au cortège, aux côtés des magistrats en exercice et des bêtes que l’on va sacrifier, des citoyens sous les traits d’hoplites et de cavaliers, des filles de citoyens et des métèques. Les magistrats sont des citoyens à qui la cité a confié (par un vote ou par tirage au sort) des responsabilités politiques. Les hoplites et les cavaliers représentent la cité en armes. Leurs filles représentent la cité dans son devenir puisque les femmes détiennent avant tout les clefs de la fécondité. Leur présence est donc indispensable. Quant aux métèques, ils se voient accorder ainsi une marque de reconnaissance et d’intégration.Le sacrifice constitue l’acte central de la fête : il s’agit d’abord d’une offrande grandiose à la déesse (doc 3). Mais il s’agit aussi d’un repas de fête pour les hommes. Si les magistrats, les prytanes et les prêtres (qui sont tous citoyens) reçoivent des morceaux de choix ; le sacrifice est aussi suivi d’un partage égalitaire des morceaux de viande à tous les Athéniens. Ainsi la cité fonde son unité dans la commensalité. Ce jour là, citoyens et non-citoyens reçoivent une part égale et légale de viande (doc 1)