Sagot :
Voila :
Le racisme est un phénomène moderne né dés le 17 siècle lors des guerres de conquète espagnoles sur les terres d'Amérique, il s''est dévellopé avec le nationalisme du 19 siècle mais le vrai raisonement raciste intellectuel vient avec Linné, lamarck et surtout le comte de Gobineau avec sa théorie de la supériorité des races(théorie qui servira de point de référence aux nazis) donc contrairement à toutes les formules à la va vite que j'ai lu, le racisme est né à une période bien précise, suivant des conditions précises et avec un but recherché et inavoué. Il fallait pour pouvoir déposséder de leurs terres les nombreux peuples indigènes que les occidentaux rencontraient nier leur humanité fondamentale. C'est le propre du racisme, nier l'humanité de l'autre et la rendre par un procédé douteux inférieure pour pouvoir lui faire ce que l'on veut.
La couleur de la peau, à l'origine du racisme
Les quelques milligrammes de mélanine qui déterminent la couleur de la peau sont à l'origine d'immenses formes d'exclusion. De quand date, en Occident, la naissance du rejet ou de l'assujettissement de l'Autre en raison de la couleur de sa peau ? Pour le philosophe et historien des idées politiques Pierre-André Taguieff, rattaché au Cevipof6, c'est au XVIIIe siècle, dans la société esclavagiste, aux Antilles et dans les deux Amériques, que « la différence des couleurs de peau est devenue l'indice visible de différences invisibles porteuses de qualités inférieures ou supérieures. Réduit à son statut de dominé et d'exploité, dont sa couleur de peau prend le sens d'un marqueur naturel, le Noir africain peut être méprisé, traité comme un sous-homme, une marchandise ordinaire. Il y a là une réinvention de la catégorie de l'esclave par nature ».
Perçu à l'époque comme une évidence, l'« anti-négrisme » prospèrera d'autant plus facilement outre-Atlantique que de nombreux esprits européens, à l'instar de Voltaire, le cautionneront sans discernement : « À ses yeux, commente Pierre-André Taguieff, les “Nègres” semblent n'avoir pas été “conçus”, par “le maître du monde”, pour “la civilisation”. Ils sont “les esclaves des autres hommes” en raison de l'infériorité qu'ils tiennent de la nature, c'est-à-dire de la volonté de Dieu ». Et ce n'est pas tout… Le « sang noir » est imaginé comme « le support de la transmission héréditaire de l'infériorité intellectuelle et morale, sous la supposition qu'“un peu de sang noir” suffit pour que la “race” ou la lignée soit irrémédiablement “souillée” ». Conséquence directe de cette doctrine inacceptable : le métissage, en particulier le croisement entre Blancs et Noirs (entre les maîtres européens et leurs esclaves africains) « doit être proscrit comme une déviation monstrueuse du désir de procréation et comme une violation des lois de la nature. L'argument fondamental et récurrent est qu'il produit une dégradation de la “race supérieure” sans pour autant améliorer en proportion la “race inférieure”, celle-ci étant jugée imperfectible, poursuit notre expert. Du constat empirique de la noirceur de la peau, un philosophe comme Kant croit pouvoir inférer directement une absence d'intelligence, ou une déficience irrémédiable des facultés de l'esprit ». Même son de cloche, enfin, chez Hegel, dans son Introduction à la philosophie de l'histoire. Fermez le ban. Diffusées par une littérature de voyageurs et d'observateurs, les représentations des « différentes espèces ou races d'hommes » vont être réinscrites dans des classifications hiérarchiques des races humaines pensées comme des variétés de l'espèce humaine par les grands naturalistes (Buffon en 1749, Linné en 1758), puis par les premiers anthropologues (Blumenbach, Camper) à la fin du siècle des Lumières. « Toutes les taxinomies raciales postulent alors une inégalité multidimensionnelle entre trois ou quatre variétés d'hommes au minimum, dit Pierre-André Taguieff. Dans la dixième édition de son Système de la Nature (1758), Linné distingue ainsi l'homme européen (blanc), l'homme américain (rouge), l'homme asiatique (jaunâtre) et l'homme africain (noir). Et la couleur de la peau continuera de jouer le rôle d'une caractéristique somatique fondamentale dans les systèmes racialistes du XIXe siècle », dont l'Essai sur l'inégalité des races humaines (1853-1855) de Gobineau constitue la plus célèbre illustration (la blancheur de la peau y est corrélée avec la beauté physique, la supériorité intellectuelle et la moralité)…
Reste une question : le vieux racisme fondé sur la couleur de la peau a-t-il régressé ? « Malgré des survivances, le racisme classique, hiérarchisant les groupes humains selon des caractéristiques représente le racisme.
Le racisme est un phénomène moderne né dés le 17 siècle lors des guerres de conquète espagnoles sur les terres d'Amérique, il s''est dévellopé avec le nationalisme du 19 siècle mais le vrai raisonement raciste intellectuel vient avec Linné, lamarck et surtout le comte de Gobineau avec sa théorie de la supériorité des races(théorie qui servira de point de référence aux nazis) donc contrairement à toutes les formules à la va vite que j'ai lu, le racisme est né à une période bien précise, suivant des conditions précises et avec un but recherché et inavoué. Il fallait pour pouvoir déposséder de leurs terres les nombreux peuples indigènes que les occidentaux rencontraient nier leur humanité fondamentale. C'est le propre du racisme, nier l'humanité de l'autre et la rendre par un procédé douteux inférieure pour pouvoir lui faire ce que l'on veut.
La couleur de la peau, à l'origine du racisme
Les quelques milligrammes de mélanine qui déterminent la couleur de la peau sont à l'origine d'immenses formes d'exclusion. De quand date, en Occident, la naissance du rejet ou de l'assujettissement de l'Autre en raison de la couleur de sa peau ? Pour le philosophe et historien des idées politiques Pierre-André Taguieff, rattaché au Cevipof6, c'est au XVIIIe siècle, dans la société esclavagiste, aux Antilles et dans les deux Amériques, que « la différence des couleurs de peau est devenue l'indice visible de différences invisibles porteuses de qualités inférieures ou supérieures. Réduit à son statut de dominé et d'exploité, dont sa couleur de peau prend le sens d'un marqueur naturel, le Noir africain peut être méprisé, traité comme un sous-homme, une marchandise ordinaire. Il y a là une réinvention de la catégorie de l'esclave par nature ».
Perçu à l'époque comme une évidence, l'« anti-négrisme » prospèrera d'autant plus facilement outre-Atlantique que de nombreux esprits européens, à l'instar de Voltaire, le cautionneront sans discernement : « À ses yeux, commente Pierre-André Taguieff, les “Nègres” semblent n'avoir pas été “conçus”, par “le maître du monde”, pour “la civilisation”. Ils sont “les esclaves des autres hommes” en raison de l'infériorité qu'ils tiennent de la nature, c'est-à-dire de la volonté de Dieu ». Et ce n'est pas tout… Le « sang noir » est imaginé comme « le support de la transmission héréditaire de l'infériorité intellectuelle et morale, sous la supposition qu'“un peu de sang noir” suffit pour que la “race” ou la lignée soit irrémédiablement “souillée” ». Conséquence directe de cette doctrine inacceptable : le métissage, en particulier le croisement entre Blancs et Noirs (entre les maîtres européens et leurs esclaves africains) « doit être proscrit comme une déviation monstrueuse du désir de procréation et comme une violation des lois de la nature. L'argument fondamental et récurrent est qu'il produit une dégradation de la “race supérieure” sans pour autant améliorer en proportion la “race inférieure”, celle-ci étant jugée imperfectible, poursuit notre expert. Du constat empirique de la noirceur de la peau, un philosophe comme Kant croit pouvoir inférer directement une absence d'intelligence, ou une déficience irrémédiable des facultés de l'esprit ». Même son de cloche, enfin, chez Hegel, dans son Introduction à la philosophie de l'histoire. Fermez le ban. Diffusées par une littérature de voyageurs et d'observateurs, les représentations des « différentes espèces ou races d'hommes » vont être réinscrites dans des classifications hiérarchiques des races humaines pensées comme des variétés de l'espèce humaine par les grands naturalistes (Buffon en 1749, Linné en 1758), puis par les premiers anthropologues (Blumenbach, Camper) à la fin du siècle des Lumières. « Toutes les taxinomies raciales postulent alors une inégalité multidimensionnelle entre trois ou quatre variétés d'hommes au minimum, dit Pierre-André Taguieff. Dans la dixième édition de son Système de la Nature (1758), Linné distingue ainsi l'homme européen (blanc), l'homme américain (rouge), l'homme asiatique (jaunâtre) et l'homme africain (noir). Et la couleur de la peau continuera de jouer le rôle d'une caractéristique somatique fondamentale dans les systèmes racialistes du XIXe siècle », dont l'Essai sur l'inégalité des races humaines (1853-1855) de Gobineau constitue la plus célèbre illustration (la blancheur de la peau y est corrélée avec la beauté physique, la supériorité intellectuelle et la moralité)…
Reste une question : le vieux racisme fondé sur la couleur de la peau a-t-il régressé ? « Malgré des survivances, le racisme classique, hiérarchisant les groupes humains selon des caractéristiques représente le racisme.