Sagot :
La femme, blonde, était très belle. Pierre en eut le souffle coupé. Il ne savait pas qu'une telle beauté pouvait exister. Il descendit lentement les marches, prudent, et s'approcha de la jeune femme. Elle devait avoir dans la 20aine pourtant elle recula. Pierre s'arrêta, baissa son fusil et attendit. L'inconnue le fixa, plongeant ses yeux dans ceux de Pierre. Décontenancé, celui-ci ne baissa néanmoins pas les yeux. Il comprit soudain pourquoi cette femme s'était introduite ici. Elle avait faim! Ses côtes ressortaient sous son T-shirt fin, son jean trop long était usé et ses chaussures pleines de boue. Comprenant que Pierre ne lui voulait pas de mal, l'inconnue s'avança et interrogea Pierre du regard. Allait-il la dénoncer? Pierre, touché par tant de pauvreté, alla rapidement chercher une miche de pain a la cuisine, et la lui tendit timidement. L'inconnue la prit, le remercia et quitta la demeure. Le lendemain, Pierre se réveilla sous les cris de Josette. On nous a cambriolé, disait-elle, il manque du pain! Horrifiée, elle s'en alla en quémander aux voisins. Pierre retourna dans sa chambre, honteux de s'être laissée avoir, lorsqu'il entendit un bruit de fenêtre qu'on ouvre précipitamment. Il se précipita et vit une masse dorée disparaitre sous l'ombre des arbres. Elle était revenue!