Un premier groupe de pays se détache : ce sont les pays à développement élevé et très élevé, dont l’IDH est supérieur à 0,780. Cet ensemble comprend les pays du Nord, y compris la Corée du Sud ou Singapour, qui ont rejoint depuis longtemps les rangs des pays très développés qui présentent les valeurs les plus élevées (plus de 0,850).
Le monde développé comprend aussi des pays à développement élevé (entre 0,780 et 0,850), tels les pays du cône sud-américain ou d’Europe centrale et orientale, dits « en transition » ou « réémergent » comme la Russie. Mais s’y joignent des pays appartenant clairement au Sud : ce sont des pays émergents, comme le Brésil, le Mexique, la Malaisie, ou des pays pétroliers (Arabie saoudite, Libye, Venezuela). Cela remet en question tant le tracé de la limite Nord-Sud que sa pertinence.
Un deuxième groupe rassemble les pays à développement intermédiaire, dont l’IDH varie entre 0,650 et 0,780. Ce niveau de développement moyen concerne des pays du Sud : le reste de l’Amérique latine, l’Afrique australe et septentrionale, l’Asie occidentale et le reste de l’Asie orientale, avec une Chine dont l’accession à un niveau de développement moyen réduit considérablement les inégalités globales de développement dans le monde.
Un troisième groupe rassemble enfin les pays à développement faible et très faible, dont l’IDH est inférieur à 0,650 et descend jusque vers 0,250. Ce groupe se concentre pour l’essentiel en Asie du Sud (dont l’Inde) et en Afrique subsaharienne. À ce groupe de pays du Sud appartiennent tous les PMA (pays les moins avancés), spécialement bien représentés en Afrique subsaharienne. Il est à noter que la dernière classe, la plus faible, est aussi la plus large (de 0,250 à 0,500), ce qui témoigne de la grande diversité des situations.
