La conscience et l'inconscience



Sagot :

La conscience ou l'inconscient de l'être humain lorsqu'il est conscient, ce qui veut dire quand il peut se prendre comme objet de la pensée par lui-même, il n'a pas une simple place dans le monde comme un petit rien ou un simple vivant, mais il regarde  le monde de sa hauteur : c'est la conscience, la distance qui existe entre moi et le monde et entre moi et moi-même.
La conscience fait la misère et la splendeur de l'hommeParce car elle lui permet tout simplement dresponsable de ses actes, la conscience définit l'existence et participe à la dignité de l'homme. L'homme a conscience de ce qu'il fait et peut s'en expliquer : parce que lui seul dans les êtres vivants a accès à la dimension de la spiritualité et de la moralité.
La conscience détache l'homme de l'innocence du naturel du monde
, ce qui fait alors connaître à l'homme la misère, et ce qui fait aussi qu'il se rend compte qu'après la vie il y a la mort.
Savoir que l'on existe pourtant, ne fait pas tout, cela ne nous permet pas de nous connaître parfaitement, l'autre ne peut pas non plus savoir qui on est vraiment dans les moindres détails.
On peut même se tromper sur nous-même, s'imaginer des choses, parce qu'on ne se connaît pas vraiment, tout cela le fait que nous sommes des êtres de conscience.
Un animal ne saurait pas faire cela, il ne sait pas mentir.
On pourrait mettre en doute la conscience que l'on a d'exister, on peut aussi se tromper sur nous-même, on peut se surestimer ou se sous estimer au contraire, mais la pure conscience d'être est pourtant nécessairement vraie.
Etre certain que j'existe ne me dit pas qui je suis, alors comment concevoir la conscience
. Peut-on faire une chose indépendante de notre corps en ce qui concerne la conscience. Comme le dit Husserl : loin d'être une chose ou une substance, la conscience est une activité de projection vers les choses. Elle est toujours au-delà d'elle-même, qu'elle se projette vers le monde, ses souvenirs ou l'avenir, à chaque fois dans une relation ou visée que Husserl nomme intentionnelle.
Si la conscience était une relation, c'est par l'activité de la conscience que le monde serait là. Peut-on percevoir seulement ce qui a un sens ?
Lorsque l'on perçoit quelque chose, on se l'imagine à notre avantage, c'est en ce sens qu'il n'y a pas de perception sans signification.
La conscience constitue la perception, et toute perception est une construction qui suppose une activité de la conscience.
La conscience de soi ne peut pas être prise comme la vérité.

L'inconscient : ce n'est pas le non conscient : je ne me souviens pas de tous mes souvenirs mais quand j'en ai besoin je les retrouve, ça s'appelle le préconscient. L'inconscient fabrique un système indépendant qui ne peut pas devenir conscient sur une simple injonction du sujet parce qu'il a été refoulé. C'est une force psychique active, avec des pulsions,  le fruit d'un conflit entre des désirs qui veulent être satisfaits et une personne qui y résiste.
On ne pourra exprimer l'inconscient que dans nos rêves indirectement et chez les personnes en névrose psychique.