Voici mon travail
Jean, si tu
crois que je ne te vois pas depuis un petit moment , sale petit môme.
Tu es là à
me fixer droit dans les yeux, mais j’attendrais avant de lever les yeux vers
toi car je sais que tu n’attends que cela.
Avant, je
vais te regarder par-dessus, ton dos est bien mis, rien à dire, tes mains sont
sur la table, tu as bien retenu la leçon, affreux gamin. Tu cherches à gagner
pas vrai tu veux être le meilleur.
Et maintenant je vais lever la tête mais je
la lèvera quand moi je l’aurais décidé
et non toi. Tu me regardes droit dans les yeux, tu me le paieras de vouloir t’affronter à moi sans en avoir l’air
en plus. Baisse les yeux sale vaurien, tu te crois fort ,tu jubiles face à tes frères.
Qu’est-ce
que tu attends une réflexion, oui c’est cela que tu attends pour me dire que tu
n’as rien fait pour que ton père prenne ta défense pour une fois ??
Tu t’appliques
à ne pas ciller. Sais-tu ce qui me démange c’est de t’enfoncer la fourchette
dans la main. Cilleras-tu alors ?
Tu vas payer ton impertinence, crois-moi. Je ne vais pas tenir longtemps comme
cela à te regarder et je sais que tu le sais aussi .Il va falloir que je puisse
détourner le regard, trouver une excuse. La voilà, l’excuse Frédie, et il ne
sera pas dit que j’ai trouvé un préfexe.
Frédie donne
de minuscules coups d’ongle sur la table, tout le monde sait que c’est une
chose que je ne peux pas supporter sans rien dire, je vais donc intervenir.
Jean, j’ai
trouvé un dérivatif je pause mes yeux sur ton frère et ne crois pas que j’ai perdu la partie. Je
gagnerai toujours quoi qu’il arrive.
Voilà pour moi , à plus.