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Texte

Kantorek était notre professeur: un petit homme sévère vêtu d'un habit gris à basques, avec une tête de musaraigne. Il avait à peu près la même taille que le caporal Himmelstoss(…). Kantorek, pendant les leçons de gymnastiques, nous fit des discours jusqu’à ce que notre classe toute entière se rendit, en rang, sous sa conduite, au bureau de recrutement, pour demander à s’engager ; Je le vois encore devant moi, avec ses lunettes qui jetaient des étincelles, tandis qu’il nous regardait et qu’il disait d’une voix pathétique :<< Vous y allez tous, n’est ce pas, camarade ?>> (…) Toutefois, l’un d’entre nous hésitait et ne voulait pas marcher. C’était Joseph Behm, un gros gaillard jovial. Mais il finit par se laisser persuader. Il faut ajouter qu’autrement il se serait rendu impossible. Peut-être que d’autres encore pensaient tout comme lui : mais personne ne pouvait facilement s’abstenir, car, en ce temps-là, même père et mère nous jetaient vite à la figure le mot de <>. C’est qu’alors tous ces gens-là n’avaient aucune idée de ce qui allait se passer. A proprement parler, les plus raisonnables, c’étaient les gens simples et pauvres : dès le début, ils considérèrent la guerre comme un malheur, tandis que la bonne bourgeoisie ne se tenait pas joie, quoique ce fût elle, justement, qui eût plutôt pu se rendre compte des conséquences.

 

 

Ecriture:

Le professeur Kantorek a réussi à persuader Joseph Behm de se rendre au bureau de recrutement, alors que le gros gaillard jovial hésitait. Imaginez le dialogue entres ces deux personnages, en n'oubliant pas que Kantorek a joué sur les sentiments de son élève.

Merci de votre aide

Sagot :

Kantorek:

 

- tu te rends compte Joseph, tu vas porter un uniforme, c'est beau un uniforme et cela plait.

 

Joseph:

 

- vous croyez ? Cela plait à qui?

 

Kantorek: cela plait aux parents ils sont fiers de leurs enfants, tu ne veux pas que tes parents soient fiers de toi?

 

Joseph:

 

oh, si je le veux.

 

Kantorek:

 

- eh, bien ils vont être fiers ils le diront à leurs amis, et les filles ?tu as pensé aus filles?

 

jOSEPH:

 

les filles elles ne me regardent pas , je crois que je suis un peu trop gros.

 

kantorek:

 

-tu vas voir maintenant les filles elles vont te regarder, tu te rends compte tu vas te battre pour

 

ton pays , tu vas être un soldat merveilleux, tu vas te battre pour la liberté.quand tout sera fini tu 

 

défileras devant tous les civils qui ne sont pas partis, quelle honte pour eux quelle gloire pour

 

toi.

 

jOSEPH:

 

Mais si je meurs ?

 

Kantorek:

 

comment cela si tu meurs , mais pourquoi dis-tu cela? Mais non tu ne vas pas mourir ce sont

 

les autres qui vont mourir , regarde le grand gaillard que tu es, voyons, voyons, et si tu meurs

 

au pire, bon tu auras une belle plaque, mort pour la nation, mais ne pense pas à cela pense à la

 

victoire, à la France.

 

jOSEPH:

 

oui, je pense à la victoire , à la France,  aux filles, allez dépêchons -nous , vite on y va.

 

 

Voilà une idée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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